Alep sous les bombes : un mince espoir de trêve pour les civils qui redoutent les massacres
La ville d'Alep semblait au centre du monde ce mercredi 14, alors que les forces de Bachar al-Assad s'attaquaient aux dernières poches de résistance rebelles. Mais c'est surtout le sort des civils qui était au coeur des préoccupations, démontrant tristement l'impuissance de la communauté internationale à imposer un cessez-le-feu humanitaire.
Une nouvelle fois, une trêve devait permettre aux civils de quitter les zones encore sous le contrôle des forces hostiles au régime syrien. Mais une nouvelle fois, celui-ci n'a pas tenu malgré les appels à un cessez-le feu humanitaire, notamment celui de François Hollande. Le président de la République a déclaré ce mercredi: "une aide et une protection immédiates et sans condition doivent être apportées à tous les habitants de la partie orientale d’Alep, sans discrimination et conformément au droit humanitaire international".
Les habitants de la deuxième ville de Syrie, symbole d'une guerre civile vieille de plus de cinq ans, ont eu l'espoir d'être évacués dans la nuit de mardi à ce mercredi. Mais ils n'ont finalement pu que chercher à se mettre à l'abris des tirs et bombardements. La Russie et la Turquie (qui soutient les rebelles syriens) ont respectivement accusé l'autre camp d'avoir rompu cette trêve.
Une chance d'arriver à une telle évacuation semblait cependant subsister ce mercredi soir. Selon plusieurs sources, Moscou et Ankara poursuivraient leurs discussions. Recep Tayyip Erdogan a par ailleurs annoncé qu'il reparlerait dans la soirée avec Vladimir Poutine pour tenter de sauver la trêve. Selon Médecins du monde, "environ 100.000 personnes sont encore piégées sur un territoire de 5 km carrés" à Alep.
Symbole de résistance acharnée, Alep est aussi devenu celui d'un drame humanitaire et désormais de crimes de guerre. L’ONU a annoncé mardi que les forces du régime ont massacré au moins 82 civils en deux jours, dont 13 femmes et 11 enfants. Une situation dont s'est alarmé le secrétaire générale des Nations Unies, Ban Ki-moon lundi soir. Plus de 50.000 civils seraient menacés par les exactions de soldats et miliciens loyalistes.
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