Attentat en Tunisie : interrogation sur la présence de victimes françaises
Le bilan de l'attentat de Sousse (côte Est de la Tunisie) a été élevé à 39 morts ce samedi, en comptant le tireur présumé, et autant de blessés. Selon le Premier ministre tunisien Habib Essid, des Français se trouveraient parmi les victimes. Mais le ministre tunisien de la Santé a par la suite corrigé cette déclaration, expliquant que la majorité des victimes n'avaient pas encore été identifiées. Laurent Fabius a déclaré a la mi-journée qu'"à ce stade aucune victime française n'a été recensée mais il faut rester très prudent".
Dans la nuit de vendredi 26 à ce samedi, l'Etat islamique a revendiqué l'attentat de Sousse sur un de ses comptes Twitter. Vendredi, l'organisation terroriste a également revendiqué l'attentat à la bombe qui a fait au moins 27 morts dans une mosquée au Koweït.
Le tireur présumé a été identifié par les autorités tunisiennes comme Saifeddine Rezgui, un étudiant en ingénierie électrique. Selon les premiers éléments, il aurait pénétré sur la plage déguisé en touriste, dissimulant un fusil d'assaut Kalachnikov dans un parasol. Il aurait ensuite ouvert le feu sur la plage et jusque dans l'hôtel Imperial Marhaba, visant en priorité les touristes étrangers.
Dans sa revendication, l'Etat islamique parle d'une attaque contre un "bordel" qui aurait entraîné la mort de "quarante infidèles".
L'Etat islamique avait déjà revendiqué l'attaque contre le musée du Bardo de Tunis, le 22 mars dernier, qui avait 22 victimes dont quatre Français. C'est une nouvelle fois un site touristique et des étrangers qui ont été visés. Un coup dur pour un pays encore fragile depuis les printemps arabes et pour qui le tourisme représente 7% du PIB et 400.000 emplois directs et indirects.
Alors que l'attentat de Sousse, celui du Koweït et de l'Isère sont survenus à quelques heures d'intervalles, François Hollande a déclaré: "il n'y a pas de lien à établir, si ce n'est que le terrorisme est notre ennemi, frappe partout".
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