Brexit : John Kerry appelle les Européens à "ne pas perdre la tête"
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a exhorté ce lundi 27 les dirigeants européens à "ne pas perdre la tête" et à défendre les "valeurs et intérêts qui nous ont rapprochés" lorsqu'ils négocieront la sortie des Britanniques de l'Union européenne.
"Il est absolument essentiel qu'on reste concentrés, dans cette période de transition, pour que personne ne perde la tête, n'agisse inconsidérément (...) mais que nous regardions comment on peut maintenir les intérêts et les valeurs qui nous ont réunis depuis le début", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Bruxelles.
John Kerry, qui devait ensuite se rendre à Londres pour rencontrer le Premier ministre David Cameron et le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond, a appelé les dirigeants européens à éviter d'agir "de manière confuse ou revancharde".
Le secrétaire d'Etat américain a décidé dimanche de bouleverser son agenda pour venir à Bruxelles, où il a rencontré la chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ainsi que le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
"Les intérêts et les valeurs qui nous ont unis pour une période aussi longue n'ont pas changé le jour du vote", le 23 juin, de près de 52% des électeurs britanniques en faveur d'une sortie de leur pays de l'Union, a souligné M. Kerry aux côtés de Mme Mogherini.
"Les Etats-Unis veulent une UE forte", a-t-il lancé, rappelant sans ambages : "le vote n'a pas donné le resultat que nous souhaitions". "Depuis la Seconde guerre mondiale, nous avons tous travaillé à développer ensemble une structure pour rendre nos pays plus forts et offrir une bonne vie à nos concitoyens", a insisté M. Kerry. "Il n'y a pas un seul sujet aujourd'hui, que ce soit le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, l'immigration, et tant d'autres, où nous ne travaillons pas ensemble", a-t-il rappelé.
L'administration américaine, le président Barack Obama en tête, s'était nettement engagée au cours des derniers mois en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'UE, craignant notamment des retombées négatives d'un "Brexit".
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