Burundi : le ministre de l'Environnement, Emmanuel Niyonkuru, tué par balles dans sa voiture
La situation au Burundi était déjà tendue. Elle risque de devenir explosive après l’assassinat le dimanche 1er d’Emmanuel Niyonkuru le ministre de l’Eau, de l’Environnement et de la Planification. Alors que le membre du gouvernement se rendait à son domicile de Bujumbura, la capitale, au volant de sa voiture, il a été abattu de trois coups de feu selon le porte-parole de la police. Il était apparemment en train de rentrer son véhicule dans sa propriété, aux alentours de 1h du matin, heure locale.
Une certaine confusion règne encore dans l’enquête pour éclaircir les faits, mais plusieurs arrestations ont déjà été effectuées. Le ministre se trouvait dans sa voiture en compagnie d’une femme qui a été appréhendée par la police, le porte-parole de la police ayant expliqué à RFI que "l’enquête a montré que le tireur était à l’intérieur du véhicule". Un patron de bar dans lequel Emmanuel Niyonkurun avait ses habitudes ainsi que deux gardiens de résidence ont également été arrêtés.
Il est encore difficile de savoir si ce meurtre a un mobile politique ou purement crapuleux. Il intervient en tout cas deux jours après que le président Pierre Nkurunziza ait annoncé –vendredi 30– sont intention de briguer un quatrième mandat en 2020 "si le peuple le demande" ce qui nécessiterait de changer la Constitution du Burundi. Le pays traverse une crise grave, ayant tué déjà 1.000 personnes et poussé 250.000 autres sur le chemin de l’exil, depuis que Pierre Nkurunziza a annoncé se représenter en 2015 pour un nouveau mandat. Il avait finalement été élu en juillet cette année-là.
Emmanuel Niyonkuru était âgé de 54 ans et occupait ses fonctions depuis la réelction du président Nkurunziza en 2015.
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