Centrafrique : les autorités françaises savent où est l'otage Claudia Priest
"Nous savons où elle est". La phrase de Jean-Yves Le Drain, ministre de la Défense, prononcée ce jeudi matin sur RTL apparaît rassurante quant à la situation de Claudia Priest, unique otage Français dans le monde. Cette membre d'une ONG de 67 ans a été enlevée lundi 19 à Bangui, capitale de la Centrafrique alors qu'elle s'apprêtait à quitter le pays.
Ses ravisseurs ont été identifiés comme les membres d'une milice anti-balaka. Ces groupes de confession chrétienne se sont formés suite aux exactions des ex-combattants Sélékas musulmans lors du coup d'Etat de 2013 et sont réputés pour leur violence.
Selon Jean-Yves le Drian, le contact a été établi avec les ravisseurs via l'archevêque de Bangui, et les négociations sont en cours.
L'enlèvement de Claudia Priest fait suite à l'arrestation par les forces de l'ONU d'un chef des anti-balaka, Rodrigue Ngaïbona, surnommé le "général Andijo". "Cette personne était participante aux massacres qui ont eu lieu en décembre 2013", a précisé le ministre de la Défense.
Si les autorités françaises ont connaissance du lieu de détention de Claudia Priest, une opération armée, en plus d'être dangereuse pour l'otage, risquerait d'attiser les tensions en Centrafrique. Si les massacres de masse ont pu être endigués dans la capitale, la situation reste tendue entre chrétiens et musulmans.
Dans un entretien accordé à La Croix, le mari de Claudia Priest a déclaré que sa femme avait simplement dû se trouver "au mauvais endroit au mauvais moment".
Depuis la libération de Serge Lazarevic le 9 décembre dernier après plus de trois ans de captivité, il ne restait plus aucun otage français dans le monde. François Hollande avait alors exhorté les Français à éviter les zones à risques. C'est la première fois qu'un ressortissant Français est pris en otage en Centrafrique depuis le début de l'opération Sangaris en décembre 2013.
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