COP21 : François Hollande promet d'aider l'Afrique
Si lors de la première journée de la Cop21, lundi 30 novembre, les déclarations des chefs d'Etat de la planète se sont succéder montrant une relative volonté de consensus, la donne a changé ce mardi avec l'ouverture des négociations pour trouver un accord global.
Un marathon diplomatique pour parvenir d'ici à une dizaine de jours à un accord sur le réchauffement, mais qui risque de se heurter à la fracture entre pays du Nord et du Sud dont les intérêts divergent.
Le Premier ministre indien ne l'a pas caché, en estimant que la communauté internationale devait laisser "de la place pour la croissance des pays en développement". "Nous avons toujours besoin des énergies conventionnelles, on doit les rendre plus propres mais pas imposer la fin de leur utilisation", a poursuivi Narendra Modi.
C'est dans cette optique que François Hollande a rencontré ce mardi une douzaine de chefs d'Etat africains lors d'un "mini-sommet". La France va consacrer plusieurs milliards d'euros aux énergies renouvelables en Afrique, à la "muraille verte" contre la désertification au Sahel et à la préservation du lac Tchad et du fleuve Niger, a annoncé le président de la République. Il a précisé que le financement pour les énergies renouvelables sur le continent augmenterait de 50% et dépasserait 2 milliards d'euros sur la période 2016-2020. "Une part très substantielle de notre effort bénéficiera à l'Afrique, et notamment à l'électrification du continent, sans même attendre 2020", a-t-il ajouté.
Concernant l'accord globale de la limitation du réchauffement de la planète à +2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle, le texte est en débat. Il comporte une cinquantaine de pages, et est divisé en grands chapitres: objectif de long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation au changement climatique, financements des politiques climatiques des pays du Sud, mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays...
Les négociateurs doivent remettre une version élaguée du texte samedi aux ministres, qui prendront la main durant la deuxième semaine de la COP.
Or, les engagements déjà publiés par 183 pays, sur les 195 réprésentés, placent encore le monde sur une trajectoire de +3 degrés. Selon l'ONG Climate Action Tracker, seuls le Maroc et l'Ethiopie présentent actuellement des engagements jugés "satisfaisants" pour arriver à inverser la tendance du réchauffement global.
Si les Etats insulaires, notamment du Pacifique, déjà en "état d'urgence climatique" face à la montée des eaux exigent des mesures rapides, les pays pétroliers, comme les monarchies du Golfe, ou charbonniers, comme l'Australie, sont en revanche plus réticents à engager une transition.
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