COP21 : la conférence sur le climat officiellement ouverte par François Hollande
Mobilisation exceptionnelle pour un enjeu exceptionnel. François Hollande a officiellement ouvert ce lundi matin la Conférence de l'ONU sur le climat (COP21) en prononçant un discours introductif devant les quelque 150 chefs d'Etat et de gouvernement venus au Bourget avec l'espoir de parvenir à un accord historique pour limiter le réchauffement de la planète. "C'est un jour historique que nous vivons. Jamais une conférence n'avait accueilli autant d'autorités venues d'autant de pays. Jamais l'enjeu d'une réunion internationale n'avait été aussi élevé. Il s'agit de l'avenir de la planète, de l'avenir de la vie", a déclaré le président français, en précisant que la présence des dirigeants "soulève un immense espoir" et qu'ils n'ont "pas le droit de décevoir".
"Les victimes de ces phénomènes se comptent par millions. Comment accepter que ce soient les pays les plus pauvres, ceux qui émettent le moins de gaz à effet de serre et qui sont les plus vulnérables, qui soient les plus touchés? C'est au nom de la justice climatique que nous devons agir. Prenons conscience de la gravité des menaces", a-t-il ajouté.
Depuis ce lundi matin 8h, tous ont été accueillis par le chef de l'Etat aux côtés de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. Parmi les plus attendus, l'Américain Barack Obama et le Chinois Xi Jinping, qui représentent les deux pays plus gros pollueurs de la planète, sont arrivés sur les lieux vers 9h30. Sur place, les élus politiques ont échangés de nombreuses poignées de mains, ont posé devant les photographes, puis ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats de Paris, dans un contexte de sécurité renforcée. Au total, près de 2.800 policiers et militaires ont été déployés sur place pour assurer leur sécurité.
Tout au long de la journée, les leaders politiques devaient se succéder à la tribune pour présenter les engagements de leur pays, avec chacun trois minutes pour s'exprimer, pour un total de 8 heures de prise de parole. Interrogé ce lundi matin sur France Inter, Laurent Fabius, président de cette COP21, a estimé qu'il fallait "convaincre tous les pays d'aller dans le bon sens", précisant que cette initiative est "dans l'intérêt de tous". Toutefois il y a "une cinquantaine de points de désaccords réels, ça fait beaucoup", avant de parvenir à un texte final à l'issue de la COP21 le 11 décembre, a-t-il déclaré. Mais il s'est montré optimiste, soulignant que cette conférence "peut changer beaucoup de choses".
L'objectif principal est de ne pas franchir la ligne rouge et donc de limiter à 2 degrés le réchauffement climatique entre l'ère préindustrielle (le XIXe siècle) et 2100. Aujourd'hui, ce réchauffement a déjà atteint 0,85 degré. Sans une nouvelle politique climatique mondiale, il sera de 4,6 degrés à la fin du ce siècle. Cela nécessitera donc que les pays membres s'engagent sur des mesures concrètes, en tenant compte des richesses, capacités et besoins de chacun.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.