Etat islamique : les djihadistes auraient tué 400 personnes, dont des femmes et des enfants, à Palmyre
Depuis que le drapeau noir de l'organisation djihadistes flotte sur l'antique citadelle de Palmyre que les hommes de l'Etat islamique ont investie le mercredi 20, près de 400 personnes auraient été exécutées par le groupe terroriste, selon la télévision syrienne. Parmi les victimes dont les corps auraient été mutilés et parfois démembrés, figureraient des femmes et des enfants.
Des Syriens militant dans l'opposition ont déclaré sur les réseaux sociaux que des centaines de corps gisaient dans les rues de la ville après sa prise par les fondamentalistes sunnites. Il s'agirait de personnes soutenant le gouvernement syrien, ont-ils précisé.
Sur les réseaux sociaux, les combattants de l'Etat islamique ont exhibé des photos de soldats syriens qu'ils présentaient comme des prisonniers suite à la débâcle des troupes de Bachar al-Assad lors de l'offensive djihadistes sur Palmyre. On peut également voir de photos de djihadistes brandissant des portraits du chef de l'Etat syrien et de son père Hafez al-Assad, trouvés dans les bâtiments offficiels.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 300 soldats ont péri durant les journées de violents affrontements qui ont conduit à la chute de Palmyre.
En plus des exactions contre les populations civiles de la région de Palmyre, la communautés internationale s'inquiète du sort que réservent les djihadistes aux ruines de la cité antique, vieille de 2.000 ans. En effet, les islamistes justifient la destruction d’un tel héritage, comme ils l’ont fait en mars dernier avec la cité antique de Nimroud, par le fait qu'il encourage selon eux "l’idôlatrie", ses origines étant bien antérieures à l’apparition de l’Islam.
Le site de Palmyre est d'une importance stratégique pour les djihadistes car c’est un nœud de communication entre Deir Ezzor, sur l’Euphrate, et la route qui va soit à Homs, soit à Damas. La région ouvre également sur le grand désert syrien, limitrophe de la province irakienne d'al-Anbar que l'Etat islamique contrôle déjà en grande partie avec la prise de la capitale régionale, Ramadi, le week-end dernier.
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