Etats-Unis : la Floride fait du 7 novembre la "Journée des victimes du communisme"
Lundi 9 mai, le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, a signé à la Tour de la Liberté (Freedom Tower) à Miami un projet de loi qui prévoit qu’une «Journée des victimes du communisme» soit observée dans les lycées publics de l'État.
Le projet de loi HB 395 qui demande que soit enseigné dans les écoles publiques, chaque année, le 7 novembre ou le jour d'école qui précède, les crimes du communisme dont le bilan est estimé à 100 millions de morts dans le monde, a été adopté à l'unanimité par la Chambre et le Sénat de Floride plus tôt cette année :
Today, I established November 7th as Victims of Communism Day to honor those who have suffered under communism and remind people of the destruction communism has caused worldwide, including a death toll exceeding 100 million.
— Ron DeSantis (@GovRonDeSantis) May 9, 2022
In Florida, we will tell the truth about communism. pic.twitter.com/Ojlao8f46t
Enseigner les crimes du communisme
« Nous voulons nous assurer que, chaque année, tout le monde en Floride, mais en particulier nos étudiants, apprennent quels ont été les crimes du communisme et qui ont été les dictateurs à la tête des régimes communistes. [Nous voulons aussi qu’ils] sachent que des centaines de millions d'individus ont souffert et continuent de souffrir sous le poids de cette idéologie discréditée », a déclaré Ron DeSantis, lors d'une conférence de presse.
Le président des jeunes républicains de Miami, Armando Ibarra, et son groupe politique ont été à l’initiative de ce projet de loi. Au média américain Daily Wire, ce dernier a déclaré que son père avait été un prisonnier politique à Cuba et qu'il avait enduré une « incroyable cruauté » de la part du pouvoir en place.
Celui-ci tient à faire savoir que ce projet de loi revêt une importance particulière à ses yeux : « Lorsque nous avons présenté l'idée du projet de loi [Victims of Communism] au représentant David Borrero, nous voulions honorer les membres de notre communauté qui avaient souffert [du communisme] et les personnes qui ont péri à cause des crimes du communisme ».
En vertu de cette loi, les élèves du secondaire devront donc maintenant suivre 45 minutes d'enseignement lors de la «Journée des victimes du communisme» à compter de l'année scolaire 2023-2024.
L'instruction comprendra « des sujets tels que Mao Zedong et la Révolution culturelle, Joseph Staline et le système soviétique, Fidel Castro et la Révolution cubaine, Vladimir Lénine et la Révolution russe, Pol Pot et les Khmers rouges, ou encore Nicolás Maduro et le mouvement chaviste ». Également au programme : « Comment les victimes ont souffert sous ces régimes de la pauvreté, de la famine, de la migration, des meurtres d’État systémique et de l’absence de liberté d’expression. »
L’éducation : terrain de bataille idéologique entre gauche et droite
Alors que les démocrates font de plus en plus pression pour que la théorie du genre et la théorie critique de la race fassent partie des contenus pédagogiques intégrés à l’instruction publique, le gouverneur de Floride a décidé de s’y intéresser de près également au sein de son État, signant une série de lois en ce sens sur le thème de l'éducation.
Ainsi, cette législation s’inscrit dans la continuité d’un autre un projet de loi adopté en juin dernier, en vertu duquel les étudiants doivent se renseigner sur les maux causés par le communisme à travers le monde. À ce moment-là, le gouverneur conservateur avait fait savoir à la presse que le projet de loi avait vocation à ce que les élèves du secondaire étudient le communisme et le totalitarisme : « Nous avons un certain nombre de personnes en Floride, en particulier dans le sud de l’État, qui ont échappé aux régimes totalitaires, qui ont échappé aux dictatures communistes pour pouvoir venir en Amérique », expliquait-il alors.
Florida Gov. Ron DeSantis announces he is signing a bill requiring high school students to learn about the "evils of communism and totalitarian ideologies." The bill also creates a library that allows students to learn about "real patriots" who escaped communism and socialism. pic.twitter.com/x9cvBv5jXK
— Daily Caller (@DailyCaller) June 22, 2021
Le 28 mars, il signait aussi un autre texte de loi qui interdisait les cours sur l'identité sexuelle et l'identité de genre à l'école primaire.
Voir aussi : La Floride bannit les cours sur l'identité sexuelle et l'identité de genre à l'école primaire
L'administration de Ron DeSantis a également annoncé le mois dernier que son État procèderait au retrait de certains livres promouvant la théorie critique de la race au sein des écoles publiques. « Il semble que certains éditeurs aient tenté d'appliquer une couche de peinture sur une vieille maison construite sur les fondations du Common Core (une initiative éducative de 2010 à destination des élèves de maternelle aux États-Unis) et d'endoctriner au moyen de concepts comme l'essentialisme racial, en particulier, bizarrement, les élèves du primaire », déclarait-il dans un communiqué.
Armando Ibarra a félicité Ron DeSantis et les législateurs de Floride pour leur plaidoyer constant en faveur de la liberté : « Comme nous l'avons vu ces derniers mois, la Floride ouvre la voie à l'établissement d'un programme pro-liberté, et je suis très enthousiaste à l'idée que ce modèle pédagogique soit suivi par d'autres États de façon à ce que l’enseignement des horreurs commises par les systèmes communistes puisse nous permettre de faire reculer l'influence du socialisme dans notre pays », a-t-il déclaré.
Au cours de la crise du Covid-19, plusieurs figures de la droite conservatrice, à l'instar de Candace Owens, chroniqueuse pour le Daily Wire, ou Charlie Kirk, fondateur de Turning Point USA, ont frontalement accusé le camp démocrate de chercher à instaurer un système communiste aux États-Unis, en se servant des restrictions sanitaires dans le cadre de la politique de lutte contre le Covid-19 comme moyen visant à réduire les libertés économiques des Américains et favoriser l'émergence d'une société de contrôle au profit de l'industrie financière.
Once the landowners default, the big banks will swoop in and buy all of the land.
— Candace Owens (@RealCandaceO) August 3, 2021
That is what is happening, right now, in the country.
The big banks are colluding with the government to ensure that they own everything.
This is how communism works.
La Grande Réinitialisation promue par Klaus Schwab, à la tête du Forum économique mondial, avec son slogan «Vous ne posséderez rien et vous serez heureux» est devenue, selon eux, le symbole affiché de la résurgence du communisme, manifestée par sa volonté d'abolir la propriété privée. La pandémie aura été le moyen pour la gauche et l'extrême-gauche de satisfaire cette ambition entretenue depuis longtemps, dénonçaient-ils.
The reason why these lockdowns didn't happen before the election is because they are very unpopular and anti-science. The Democrats now have their chance to "Make America in Their Image' - their agenda is the "Great Reset" - OPEN UP AMERICA!
— Charlie Kirk (@charliekirk11) November 23, 2020
Voir aussi : Le Great Reset, une menace pour nos libertés (Philippe Herlin)
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