Hôtel Radisson à Bamako : les assaillants n'auraient plus d'otage
Depuis ce vendredi matin, l'hôtel Radisson de Bamako (Mali) est le théâtre d'une prise d'otages massive par des terrorsites. Au total 170 personnes étaient retenus par les assaillants. Alors qu'au moins 18 personnes ont été tuées, les forces spéciales maliennes ont donné l'assaut en fin de matinée, libérant dans un premier temps environ 80 personnes, dont de nombreux étrangers. Parmi eux: 12 membres d'un équipage Air France qui se trouvent désormais en sécurité.
S'ils n'auraient désormais plus d'otage entre les mains, selon le ministre malien de la Sécurité intérieure le colonel Salif Traoré en fin d'après-midi, les assaillants armés se seraient retranchés au septième étage de l'établissement, a indiqué le groupe hôtelier Rezidor à Londres qui gère l'hôtel Radisson. Selon les toutes dernières informations divulguées, le groupe Al-Mourabitoun affilié à Al-Qaïda aurait revendiqué l'attaque sur Twitter, mais l'information n'a toutefois pas encore été vérifiée.
Face à ce drame, la France a envoyé des forces spéciales françaises à Bamako, en provenance du Burkina Faso. D'après le ministère de la Défense, elles sont présentes depuis plusieurs heures et sont intervenues dans l'hôtel. En parallèle, un contingent du GIGN était attendu sur place en cette fin d'après-midi tandis que des forces spéciales américaines ont également porté assistance aux Maliens, selon le Pentagone. Dans une déclaration télévisée, François Hollande a, quant à lui, demandé aux Français présents sur place de "prendre attache avec l'ambassade. Je demande à nos ressortissants de prendre toutes les précautions. Il ne s'agit pas que la vie s'arrête, mais il est important de penser à la sécurité".
Selon une source sécuritaire malienne, plusieurs assaillants sont rentrés dans l'enceinte de l'hôtel à bord d'une voiture munie d'une plaque diplomatique vendredi matin tôt. Une fusillade a ensuite éclaté au sein de l'établissement, prisé par une clientèle internationale et qui compte 190 chambres. Cette attaque, qui survient exactement une semaine après les attentats meurtriers qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis, n'est pas sans rappeler celle du 7 mars dernier au Mali. Ce jour-là, le restaurant "La Terrasse", situé dans le centre de Bamako, avait été attaqué par des terroristes venus du nord du Mali. Cinq personnes, dont un Français, avaient été tuées.
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