Israël approuve finalement la quatrième dose pour "les plus vulnérables"
Il y a une semaine, Israël annonçait le lancement de la quatrième dose de vaccin. Hier, nous rapportions la décision de l’État hébreu de suspendre cette campagne. 24 heures plus tard, nouveau revirement : le gouvernement israélien est revenu sur son choix lors d’une conférence de presse ce jeudi.
Une quatrième dose à destination des plus vulnérables… pour commencer
Après autorisation puis suspension subséquente, le directeur général du ministère de la Santé, le professeur Nahman Ash, vient d’annoncer lors d’une conférence de presse ce jeudi qu’une quatrième dose serait finalement inoculée aux personnes avec un système immunitaire fragile, rapporte CBS News. « Nous continuerons à suivre les données quotidiennement et nous verrons si nous devons élargir cette recommandation à une plus grande partie de la population », a-t-il déclaré.
« Israël montrera la voie en administrant un quatrième vaccin (dose) au peuple israélien », s'est réjoui le Premier ministre Naftali Bennett dans un communiqué. « La stratégie d'Israël pour vaincre l'Omicron est claire : plus la vague est grande, plus la protection dont nous aurons besoin pour la surmonter est grande. »
Environ deux tiers de la population israélienne de 9,2 millions d’habitants a reçu au moins une dose de vaccin et près de 4,2 millions d’Israéliens au moins trois, d’après les derniers chiffres du ministère de la Santé.
Ce même jeudi, Israël a reçu une première cargaison de pilules anti-Covid produites par Pfizer. Il s’agit du premier pays à recevoir le médicament Paxlovid censé traiter les symptômes sévères du Covid.
Une quatrième injection qui suscite le débat
Inquiètes qu’un trop grand nombre d’injections puissent affaiblir la capacité du système immunitaire à lutter contre le coronavirus, des voix scientifiques dans l’État hébreu s’étaient élevées pour faire part de leur inquiétude. « Aucune étude clinique solide ne justifie cette mesure à ce stade », avançaient-ils. « Le fait que nous ayons été les premiers à administrer un troisième vaccin ne signifie pas qu'un quatrième est nécessaire sans fondement scientifique », avait expliqué le Dr Dror Mevorah, du Centre médical de l'Université Hadassah.
C’est pourquoi, malgré la pression d’experts israéliens qui jugeaient qu’il était impossible d’attendre à cause de l’urgence de la situation, Nahman Ash avait initialement pris la décision d’attendre des résultats d’études, avant de donner son feu vert au lancement d’une quatrième campagne vaccinale. Une étude, dont les premiers résultats devaient être fournis d'ici à quinze jours, venait d’être lancée au sein de l’hôpital Sheba sur un panel de 150 soignants.
En outre, la relative innocuité du variant Omicron, attestée par plusieurs études rapportées par Les Echos, avait suscité l’espoir qu’il puisse constituer le point final à l’évolution de la pandémie grâce à une contagion de masse débouchant sur une immunité collective. Aussi, le professeur Eran Segal, biologiste informatique de l'Institut Weizmann, estimait que « le grand nombre de personnes infectées par Omicron, attendu en Israël et dans le monde, peut augmenter considérablement le niveau d'immunité de l'ensemble de la population et aider à éradiquer Delta et certains autres variants. »
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