JO  : L’appel aux militaires et policiers étrangers pour renforcer la sécurité

La Pologne confirme l’envoi de forces armées pour rejoindre « la coalition internationale » et sécuriser l’événement. Le ministère des Armées français dément cependant le concept de coalition et préfère l’évoquer comme un « renfort ». Le ministère de l’Intérieur affirme par ailleurs avoir sollicité plus de 2 000 renforts issus de pays étrangers. Un véritable défi lorsque nous savons que le sol français est depuis ce dimanche 24 mars au plus haut niveau de « l’urgence attentat » avec le plan Vigipirate, à quatre mois des JO. 

Guillaume Ancel, ancien officier de l’armée, exprime ce vendredi 29 mars à quel point « c’est une très bonne idée » au micro de RMC. En effet, « faire appel à des pays alliés pour nous aider pour un événement aussi majeur [va permettre d’apporter] des technicités rares ». Sur les 46 « partenaires étrangers » sollicités par le ministère de l’Intérieur, plus de 35 ont répondu favorablement. C'est en effet 35 000 membres des forces de l’ordre qui sont annoncés en déploiement pendant les Jeux. Lors de la cérémonie d’ouverture, ce chiffre monterait même à 45 000 afin de garantir la sécurité sur la Seine. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, annonce 18 000 militaires français mobilisables pour l’événement, dont 3 000 aviateurs pour la surveillance aérienne. 

La Place Beauvau affirme qu’il s’agit de « prendre en compte l'expérience spectateur, répondre au défi capacitaire des Jeux et renforcer la coopération internationale ». Une opportunité que saisit la Pologne pour envoyer 40 policiers et 13 équipages cynophiles. Ces derniers seront particulièrement utiles, un responsable du Centre national de formation des unités cynotechniques de la police nationale reconnaissant, auprès de l’AFP, qu’il « y a un peu de tension »sur le « marché du chien ». Ils sont cependant primordiaux pour assurer la sécurité de l’événement, permettant par exemple de détecter les matériaux explosifs. 

Ce déploiement questionne alors face aux besoins ukrainiens ainsi qu’aux capacités françaises sur un événement de cette ampleur. Les parts prises par chacun des pays lors de ces Jeux semblent confuses. Espérons que chacun trouve sa place dans cette collaboration, qui ne peut être qualifiée de coalition.