Migrants : des caméras financées par Londres bientôt installées sur le littoral français
Des caméras financées par le Royaume-Uni seront prochainement installées en des "points stratégiques" du littoral du nord de la France, proches du port de Calais, pour lutter contre les traversées migratoires vers l'Angleterre, ont annoncé des autorités françaises locales.
Les communes françaises auront jusqu'à fin mars pour solliciter des fonds pour ces caméras, dans le cadre d'un projet baptisé "Terminus".
Plus d'une vingtaine de communes ont déjà montré leur intérêt, ont-elles expliqué à l'AFP, confirmant une information du quotidien la Voix du Nord.
Les financements "proviennent du traité de Sandhurst", conclu en 2018 entre la France et le Royaume-Uni pour renforcer leur coopération contre le trafic migratoire. La préfecture (représentante locale de l'Etat) a indiqué ne pas pouvoir dans l'immédiat "fournir une estimation du montant" que représentera le projet.
"Depuis mi-janvier et jusqu'à mi-février, un bureau d'études se déplace" dans chacune des communes concernées "afin de déterminer le nombre et l'emplacement précis des caméras", a-t-elle détaillé.
"Début mars, les projets précis seront adressés aux collectivités afin de leur permettre de mobiliser les fonds britanniques au plus tard le 31 mars", ajoute-t-elle. Un arrêté précisera "les modalités d'accès aux images et le renvoi de celles-ci vers les services de police et de gendarmerie". Les Britanniques ne pourront y accéder.
Dans la commune littorale de Wissant, par exemple, "14 caméras doivent être installées", certaines servant spécifiquement à la lecture des plaques minéralogiques, à "toutes les intersections d'entrée", explique à l'AFP la maire Laurence Prouvot.
Plus généralement, les autorités françaises ont identifié des "points stratégiques", comme des intersections de routes et des points d'accès à la mer, généralement dénués de vidéosurveillance.
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