Mort du roi maori de Nouvelle-Zélande
Les hommages ont afflué vendredi après le décès du roi du peuple autochtone maori de Nouvelle-Zélande, qui avait célébré il y a quelques jours le 18e anniversaire de son couronnement.
Kiingi Tuheitia Pootatau Te Wherowhero VII est décédé paisiblement vendredi matin, entouré de sa famille, a déclaré un porte-parole. Le roi maori, âgé de 69 ans, avait subi récemment une opération du cœur.
"Le décès de Kiingi Tuheitia est un moment de grande tristesse pour les adeptes de Te Kiingitanga, Maaoridom et toute la nation", a ajouté le porte-parole dans un communiqué. "Un chef s'en est allé vers l'au-delà".
Le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Christopher Luxon, a fait valoir que "son engagement inébranlable envers son peuple et ses efforts inlassables pour défendre les valeurs et les traditions du Kiingitanga ont laissé une marque indélébile sur notre nation".
Luxon a rendu hommage à "sa vision d'un avenir où tout le monde serait traité avec dignité et respect", depuis les Tonga, où il participe au Forum des îles du Pacifique.
"Vous avez travaillé sans relâche à la compréhension et à la connaissance de notre histoire commune", a salué de son côté l'ancienne Première ministre Jacinda Ardern sur Instagram.
Le Kiingitanga (mouvement du roi maori) a été fondé en 1858 dans le but d'unir les indigènes maoris de Nouvelle-Zélande sous l'égide d'un seul souverain.
Kiingi Tuheitia a été le septième monarque de Kiingitanga.
Les Maoris seraient originaires des îles situées autour de Tahiti et représentent environ 17% de la population néo-zélandaise, soit quelque 900.000 personnes.
L'arrivée des Européens en Nouvelle-Zélande en 1642 a entraîné la colonisation, la discrimination anti-Maori et des guerres qui n'ont cessé qu'après le traité de Waitangi de 1840.
Ce traité, signé entre les Britanniques et des centaines de chefs maoris, est considéré comme le document fondateur de la Nouvelle-Zélande et a établi le contrôle britannique sur le pays.
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