Mort d'un bébé palestinien dans l'incendie de sa maison par des extrémistes israéliens

Un incendie allumé par des extrémistes israéliennes munis de bombes incendiaires, selon les autorités de l'Etat hébreu, a causé la mort d'un bébé de 18 mois dans la nuit de jeudi 30 à ce vendredi en Cisjordanie. Trois autres membres de la famille du nourrisson ont été grièvement blessés.

Le nourrisson n'a eu aucune chance. Quatre extrémistes israéliens ont lancé des bombes incendiaires contre une maison palestinienne dans le petit village de Duma, situé à mi-chemin entre Naplouse et Ramallah, en Cisjordanie, dans la nuit de jeudi 30 à ce vendredi. Le bébé de la famille qui vivait là, âgé de 18 mois, est mort. Trois autres membres de sa famille ont également été blessés et seraient dans un état critique.

"Au cours de la nuit, Tsahal (le nom de l'armée israélienne, NDLR) a reçu des informations sur l'incendie de deux maisons dans le village de Duma (…). Selon les premiers éléments de l'enquête, des suspects ont pénétré dans le village aux petites heures de la matinée, mis le feu aux maisons et tagué des graffitis en hébreu sur les murs", a révélé un communiqué du porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Peter Lerner. Des slogans en hébreux habituellement utilisé par les nationalistes extrémistes israéliens ont ainsi été découverts sur place: "prix à payer" et "vengeance".

Alors que, depuis des années, des militants d’extrême droite et des colons israéliens se livrent à des agressions et à des actes de vandalisme contre des Palestiniens et des Arabes israéliens, les autorités s'orientent vers la piste d'extrémistes israéliens venus d'une colonie voisine. "Nous pensons que cette attaque a des motivations nationalistes", a souligné un autre porte-parole de Tsahal.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publié un communiqué pour dénoncer fermement un "acte de terrorisme" et demander aux forces de sécurité de "tout faire" pour arrêter les "meurtriers". "Cette attaque contre des civils n’est rien d’autre qu’un acte barbare de terrorisme", a renchérit le lieutenant-colonel Peter Lerner qui a annoncé que des renforts ont été envoyés sur place pour enquêter et tenter d'apaiser les tensions.