Scott Morton renonce à la Direction générale de la concurrence européenne

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France-Soir, avec AFP
Publié le 19 juillet 2023 - 11:35
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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen prononce un discours sur les
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AFP - Valeria Mongelli
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
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DÉPÊCHE — Après une semaine de polémique, l'Américaine Fiona Scott Morton renonce elle-même au poste clé de la Direction générale de la concurrence européenne, faute d'une confiance nécessaire de la part des Vingt-Sept.

"Fiona Scott Morton m'a informée de sa décision de ne pas accepter le poste d'économiste en chef de la concurrence. Je l'accepte avec regret", a annoncé sur Twitter la vice-présidente de la Commission, Margrethe Vestager, principal soutien de cette candidature.

"Étant donné la controverse politique provoquée par la sélection d'une non Européenne pour occuper ce poste et l'importance pour la direction générale (de la Concurrence) d'avoir le plein soutien de l'Union européenne (...), j'ai estimé que la meilleure chose était pour moi de me retirer", a écrit Fiona Scott Morton, dans sa lettre adressée à Mme Vestager.

Si sa candidature était soutenue par Ursula von der Leyen, nombreux ont été les responsables politiques à s'y opposer. Et pour cause ! Fiona Scott Morton est une Américaine qui a passé l'essentiel de sa carrière au service des GAFAM, mais aussi au ministère américain de la Justice. Les élus ont donc souligné d'évidents conflits d'intérêts vis-à-vis des géants de la tech, ainsi que de possibles ingérences de Washington dans les décisions européennes. Or, la Direction générale de la concurrence est chargée de veiller au bon fonctionnement de la concurrence dans l'Union européenne et d'enquêter sur les abus de position dominante des géants du numérique.

Lire aussi : Quatre figures du Parlement européen dénoncent la nomination de Scott Morton

"Si nous n'avons aucun chercheur (européen) de ce niveau pour être recruté par la Commission, ça veut dire que nous avons un très grand problème avec tous les systèmes académiques européens", avait déploré Emmanuel Macron. Tandis que plusieurs hauts responsables de l'UE avaient demandé une réévaluation de cette nomination, le gouvernement français avait réclamé son annulation. Vendredi dernier, la Commission européenne avait adressé une fin de non-recevoir concernant cette demande.

Finalement, c'est la principale concernée qui fait demi-tour, sentant bien qu'il serait difficile d'exercer au sein d'une Commission aussi divisée.

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