Turquie : explosion et coups de feu près des bureaux du Premier ministre
Ce mercredi 19 a été particulièrement violent en Turquie. Une explosion et une fusillade ont eu lieu à Istanbul, devant le palais de Dolmabahçe, où se trouvent des bureaux du Premier ministre, ont annoncé des médias locaux. Selon de premières informations, l’attaque n’a fait ni mort ni blessé. La police a interpellé deux personnes, présentées comme les deux assaillants, et des ambulances ont été dépêchées sur les lieux de la fusillade alors que la police a bouclé les rues avoisinantes.
Ahmet Davutoglu, l'actuel Premier ministre, qui rencontre des difficultés pour former un nouveau gouvernement, se trouvait dans la capitale, Ankara. A noter que l'AKP (islamo-conservateur), la parti au pouvoir, a perdu la majorité lors des élections du 7 juin dernier et cherche depuis un partenaire pour gouverner.
Mardi 18, un jeune manifestant de 17 ans est mort dans des affrontements entre forces de l'ordre et membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, parti séparatiste kurde). Les affrontements ont éclaté tard dans la soirée lorsqu'un groupe de 20 personnes a tenté d'organiser une manifestation interdite dans le district d'Esenler, sur la rive européenne d'Istanbul.
Par ailleurs un attentat visant des militaires turcs a fait 8 morts dans les rangs des forces du régime de Recep Tayyip Erdogan, également ce mercredi 19, dans le sud-est du pays dans la province de Siirt. Cette attaque a immédiatement été attribuée aux rebelles séparatistes du PKK. Cette attaque contre l’armée turque est la plus meurtrière depuis le lancement le 24 juillet de l’offensive turque contre les rebelles kurdes. A cette offensive militaire s'ajoutent des opérations policières: plusieurs centaines de militants présumés du PKK et d'un mouvement d'extrême gauche pro-kurde (le DHKP-C).
Le régime d'Anakara mène cette campagne en parallèle des frappes, moins intensives, sur l’Etat islamique en Syrie, soupçonné d'être responsable du sanglant attentat de Suruç qui a fait 33 morts le 20 juillet dernier.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.