Les enfants les plus heureux au monde sont-ils aux Pays-Bas ?
L’Unicef a publié en septembre 2020 un rapport qui valide l’idée selon laquelle vivre dans un pays “riche” ou “développé” n'est pas une garantie de bonheur. Les conclusions du rapport montrent que le niveau d’insatisfaction des enfants dans plusieurs pays riches, comme en France, est élevé, malgré des taux positifs de santé physique et mentale. Selon ce rapport, les Pays-Bas sont un modèle de réussite en termes de bien-être infantile. Nous vous présentons ici les raisons de ce succès.
Les Pays-Bas obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne en bien être infantile
Les enfants des Pays-Bas seraient parmi les plus heureux au monde. Quelle est leur formule ? Anita Cleare, auteur de "The Working Parent's Survival Guide", a déclaré à CNBC qu'il était important de comprendre le rôle des facteurs socio-économiques dans le bonheur des enfants. Pour commencer, ce pays, comme d’autres pays riches, subvient aux besoins liés à la santé physique, grâce aux infrastructures étatiques prévues à cet effet. Cependant, ce qui fait la différence avec les autres pays est la manière socioculturelle d’aborder la parentalité. Un style parental affirmé, qui établit “des limites claires avec beaucoup d'amour et de chaleur a toujours été corrélé avec des résultats positifs pour les enfants" explique le spécialiste. Dans cette même ligne, les Néerlandais ont la réputation d'être capables de parler de sujets qui pourraient être considérés comme plus inconfortables ou honteux dans d'autres pays. Ainsi, la “honte de parler” présente dans certaines cultures et ambiances familiales, serait un facteur qui nuirait au bien être des enfants, et elle n’est pas très développée aux Pays-Bas.
Une scolarité non compétitive
Les Néerlandais ont la réputation d'être scolairement très inclusifs, valorisant la diversité, notamment en ce qui concerne les capacités multiples, et cela se traduit dans les chiffres. L'étude de l'Unicef a montré que les jeunes néerlandais de 15 ans avaient un fort sentiment d'appartenance à l'école, et que leur satisfaction de vivre était plus importante que dans tous les autres pays étudiés. Selon Anita Cleare, cela s’explique par ce type d'approche inclusif, également présent dans la parentalité. 81 % des adolescents néerlandais âgés de 15 ans estiment pouvoir se faire des amis facilement, ce qui était l'un des taux les plus élevés parmi les 41 pays inclus dans l'article. “Je pense que grandir dans une culture où les dons uniques de chacun sont célébrés et où les enfants ont l'impression qu'ils peuvent être ce qui ils veulent être, et ne sont pas jugés, est susceptible de rendre les amitiés plus positives. Cela va augmenter les niveaux de bonheur des enfants” explique l’expert en parentalité positive, en précisant que cela est d’autant plus important de nos jours, car la pression que les enfants subissent maintenant peut se renforcer sur les réseaux sociaux.
Encourager la passion pour l’apprentissage et le bénévolat
Amanda Gummer, fondatrice de l'organisation de développement des compétences Good Play Guide, a déclaré de son côté, qu’aux Pays-Bas, au lieu de mettre l'accent sur la réussite scolaire, l’école travaille sur le développement d'une passion pour l'apprentissage. Selon elle, les parents devraient de leur côté se rappeler que "les résultats aux examens ne sont pas la solution ultime", et devraient se concentrer sur la stimulation de la curiosité de leur enfant. En Norvège, arrivée en troisième place dans la liste de l'Unicef des enfants les plus heureux, il existait une "culture de l'unité", c'est-à-dire une culture qui valorise l’engagement envers la communauté : "Aider les autres est excellent pour votre santé mentale, alors réfléchissez aux façons dont toute votre famille peut contribuer à la communauté", a-t-elle déclaré, suggérant le bénévolat comme bonne pratique en matière de santé mentale.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.