Rentrée : coût en baisse au primaire et au collège, en hausse au lycée

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Par AFP
Publié le 16 août 2017 - 15:44
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La rentrée scolaire va coûter cette année un peu moins cher pour les enfants du primaire et du collè
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La rentrée scolaire va coûter cette année un peu moins cher pour les enfants du primaire et du collège par rapport à l'an dernier, mais plus cher pour les lycéens, souligne l'étude
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Une rentrée moins onéreuse au primaire et au collège mais plus chère au lycée: c'est ce qui attend les familles cette année, à en croire la Confédération des familles, pour qui l'allocation de rentrée scolaire, versée à partir de jeudi, doit être revue en conséquence.

Traditionnellement, la ruée vers les cahiers, cartables et autres fournitures scolaires débute réellement à la mi-août.

Selon l'enquête de la Confédération syndicale des familles (CSF), qui a compilé les réponses de 201 familles, la rentrée coûtera cette année près de 150 euros pour un enfant entrant au CP (2,8% de moins que l'an dernier) et un peu plus de 350 euros pour un élève entrant en 6e (-2,3%).

Mais elle sera plus chère à partir du lycée, avec un coût de plus de 420 euros (+2,6%) pour un élève entrant en seconde générale.

C'est dans les filières professionnelles et technologiques que la note sera la plus salée. Le budget pour une rentrée en seconde de bac sanitaire et social est estimé à 430 euros (+2,5%) et en bac pro industriel à plus de 700 euros (+2,1%). Un coût qui s'explique par le besoin d'équipements spécifiques (tournevis, tenues de restauration, kits de coiffure...)

Au final, le coût de la scolarité augmente cette année pour les familles de 0,83%, soit un peu plus que l'inflation (0,7%), note la CSF.

Elle explique la baisse au primaire et au collège par des achats "moins onéreux que la moyenne de ceux constatés l'an passé" dans un contexte budgétaire contraint. Dans cette tranche d'âge, les parents restent en effet décideurs et peuvent privilégier des articles moins chers. Les enfants grandissant rapidement, ils peuvent décider par exemple d'acheter des tenues de sport à des prix abordables.

Au lycée, la hausse s'expliquerait à l'inverse par "une augmentation conséquente" sur les postes d'équipement sportif, qui deviennent "un marqueur social". "Comme l'an passé, il est souvent demandé aux familles deux paires de baskets, une pour l'intérieur et une pour l'extérieur", relève aussi la CSF.

- 'Allocation franchement insuffisante' -

Le numérique, devenu "un poste de dépenses à part entière dans le budget des familles", engendre aussi des "coûts annexes significatifs".

Pour la Confédération, l'allocation de rentrée scolaire, qui aide les parents aux revenus modestes à payer les cartables et autres fournitures et qui sera versée à partir de jeudi à plus de 2,8 millions de familles, est du coup "franchement insuffisante au niveau du lycée".

Cette allocation s'élève à 364,09 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, 384,17 euros pour les enfants de 11 à 14 ans, 397,49 euros pour les enfants de 15 à 18 ans.

"Il y a seulement 30 euros d'écart entre le primaire et la seconde, or le coût de la rentrée n'est pas le même, notamment dans les lycées pro", déplore Marie-Françoise Martin, présidente de la CSF, qui demande une modulation de l'allocation selon le niveau de scolarité.

Elle souhaite aussi maintenir l'allocation jusqu'à la fin du lycée, quel que soit l'âge du jeune concerné. "Le jeune qui a 18 ans et rentre en terminale ne va pas percevoir l'ARS, il y a là une correction à effectuer", plaide Johan Jousseaume, responsable du secteur éducation de la CSF.

Autre revendication de longue date: la baisse de la TVA à 5,5% pour les fournitures scolaires (contre 20% aujourd'hui), qui doivent être considérés comme des "biens de première nécessité".

La CSF rappelle aussi que les dépenses liées à la rentrée ne constituent qu'une petite partie du coût de la scolarité. Or, les transports et la restauration, dont la prise en charge varie selon les territoires, représentent un coût important, ainsi que les voyages et assurances scolaires.

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