Pluie d'hommages et appels à la solidarité 10 ans après la mort de l'Abbé Pierre
Flashmob, soupe populaire par le chef Thierry Marx, meeting de la société civile : dimanche, plusieurs événements étaient organisés pour célébrer la mémoire de l'Abbé Pierre, mort il y a dix ans.
Tandis que François Hollande a salué dans un communiqué "la mémoire de ce résistant, +frère des pauvres et provocateur de paix+ qui a dédié sa vie au service des plus démunis, à la lutte contre l'exclusion et au dialogue inter-religieux", militants et citoyens rendaient hommage ce week-end un peu partout en France au fondateur d'Emmaüs, mort le 22 janvier 2007 à 94 ans.
Je salue la mémoire de l'Abbé Pierre qui a dédié sa vie aux plus démunis, à la lutte contre l'exclusion et au dialogue interreligieux.
— François Hollande (@fhollande) 22 janvier 2017
Dimanche matin, responsables associatifs, chercheurs et experts étaient réunis à la Bourse du travail à Paris pour élaborer un programme commun et "inspirer une vision et de l'imagination aux candidats à la présidentielle". Parmi les invités, l'essayiste, agriculteur bio et fondateur du mouvement citoyen Colibris, Pierre Rabhi, la féministe Caroline de Haas, ou encore le président de la Fondation pour la nature et l'homme, Nicolas Hulot.
Ce dernier a espéré, dans une tribune publiée dans le JDD, que cette dynamique "puisse insuffler un supplément d'âme à la campagne présidentielle". "La solidarité doit être la pierre angulaire de tous les politiques, l'obsession de chaque responsable", a-t-il plaidé, qualifiant la solidarité de "premier parti de France", avec "13 millions de bénévoles dans le tissu associatif, 40% du corps électoral".
Aujourd'hui, l' Abbé Pierre "dirait ce qu'il a toujours dit: +il faut partager avec les gens les plus pauvres, ce n'est pas logique, ce n'est pas acceptable qu'on laisse des gens dans la rue+", a témoigné Laurent Desmard, son dernier secrétaire particulier, sur i>Télé. Il a dit espérer que les futurs candidats à la présidentielle "se prononcent vraiment pour pouvoir éradiquer cette pauvreté et abriter le plus possible de gens".
A la mi-journée, plusieurs dizaines de militants de Droit au Logement (DAL) ont accroché une banderole figurant l'Abbé Pierre sur la façade d'un vaste bâtiment situé dans le 10e arrondissement de Paris, aux cris de "Réquisition des logements vides" et "un toit c'est un droit".
"Cet immeuble est entièrement vide. Il appartient à la mairie de Paris qui veut le transformer en musée alors qu'il pourrait sans difficulté accueillir des sans-logis et des mal-logés de la capitale. Il suffit de remettre le chauffage", a déclaré sur place Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.
L'action, symbolique, était un "petit hommage" aux combats de l'Abbé Pierre, qui a soutenu plusieurs réquisitions de bâtiments inoccupés, a expliqué M. Eyraud. Plus de 140.000 personnes sont sans abri en France selon les chiffres de l'Insee, et 4 millions de personnes sont mal logées, d'après la Fondation Abbé Pierre.
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