"Cerise", "gracieuse" vache bazadaise, mascotte du Salon de l'Agriculture
La "gracieuse et pas bagarreuse" vache bazadaise "Cerise", âgée de huit ans et pesant environ 750 kg, typique du sud de la région Aquitaine, sera la mascotte-égérie du Salon de l'Agriculture qui se tiendra à Paris du 27 février au 6 mars.
Cerise a grandi à Perquie (Landes), sur l'exploitation d'Angélique et Joël Sillac, éleveurs depuis 26 ans. L'exploitation de 160 hectares compte 160 animaux, dont 60 vaches et une douzaine de bœufs, et elle produit aussi du maïs de semence.
Avec sa robe grise, son mufle clair et ses cornes bicolores bien plantées, Cerise est la digne représentante de la race de la vache bazadaise, dont le berceau est Bazas, bourgade dans le sud-est de la Gironde. C'est la première fois que cette race est mise à l'honneur au Salon de l'Agriculture. Nourrie à l'herbe et aux céréales, Cerise "a la chance de paître à l'air libre tous les jours de l'année, lorsque le temps le permet", explique son éleveur Joël Sillac qui a repris l'exploitation de ses parents. "Elle dort dans son étable la nuit et il lui arrive de dormir à la belle étoile aux beaux jours", raconte-t-il.
Championne de France de sa catégorie en 2014, Cerise mesure 1,50 mètre au garrot et pèse environ 750 kilogrammes. "Elle est un peu plus grande que la moyenne", relève l'éleveur. Elle a déjà donné naissance à six veaux: "Fastoche" (reproducteur), "Géraldine", "Hirondelle", "Ivresse", "Jeannette" et "Libertin", tous restés dans l'exploitation pour les besoins de l’élevage.
Le terroir de la vache bazadaise, reconnue pour ses qualités bouchères, s'étend aujourd'hui de la Gironde aux montagnes des Pyrénées. Elle fait preuve de "grandes capacités d'adaptation", selon Joël Sillac, dont les terres sont à dominante "sablonneuse et siliceuse". Utilisée à l'origine comme race de travail, la bazadaise a vu ses effectifs fortement chuter avec la motorisation de l'agriculture au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le cheptel ne comptait plus environ que 700 bêtes dans les années 1970. Réorienté vers la production de viande, il compte aujourd'hui 4.000 animaux pour 140 éleveurs.
Selon les responsables de la filière, l'élevage se fait dans de petites exploitations. Les prés ne sont pas traités et les prairies restent à l'état naturel. En janvier, la marque "La bazadaise" a été créée pour valoriser le produit.
La race bazadaise est mise à l'honneur chaque année à Bazas lors de la Fête du "bœuf gras" qui se déroule le dernier jeudi avant Mardi gras. Positionné sur un marché de produit haut de gamme, le bœuf bazadais, contrairement à la vache, bénéficie de l'Indication géographique protégée (IGP). A cette occasion, les éleveurs font défiler dans la ville leurs animaux préparés pour arriver à pleine maturité le jour défini, après les avoir présentés à un concours local.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.