Crise de la restauration : 30% des établissements restent fermés
Alors que la réouverture des établissements se faisait attendre dans tout l’Hexagone, certaines zones touristiques sont particulièrement touchées par le manque de fréquentation et la pénurie de personnel.
Les métiers de l'hôtellerie, très peu attractifs depuis la pandémie
Selon un reportage du Figaro, l’Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) assure que nombreux établissements n’ont pas pu reprendre l'activité comme auparavant. Certains employés ont décidé de changer de métier tandis que d'autres ont pris leur retraite en raison de la crise. Au manque de personnel, s’ajoutent les complications auxquelles font face les apprentis pour valider leur diplôme. Comme l’explique le vice-président confédéral de l’Umih, ce sont surtout des petites structures qui ne peuvent pas ouvrir. Jusqu'à 30% des bars et des restaurants sont toujours fermés, par manque de clientèle ou manque de personnel.
Cela, malgré le plan de Pôle Emploi pour la reprise dans l'hôtellerie et la restauration. L’UMIH a récemment lancé l’alerte sur la problematique de la formation pratique des apprentis : les restrictions les ont privé d’exercices professionnels depuis de nombreux mois. Selon Michel BEDU, Président de la commission formation de l’UMIH, le ministère de l’Education Nationale “ne porte aucune considération aux apprentis ni à leurs maîtres d’apprentissage. En effet, comment accepter que ces jeunes soient présentés aux sessions finales alors que certains n’auront pu s’exercer en situation réelle d’activité que 7 à 8 mois”.
L'affaiblissement du tourisme étranger compromet la reprise dans la restauration
Des lieux ont préféré rester fermés par peur du manque de fréquentation, surtout dans des zones touristiques ou dans des quartiers d'affaires. Pascal Mousset, président du Groupement National des Indépendants (GNI) Île-de-France assure que des hôteliers et restaurateurs de grandes villes comme Paris, Lyon et Strasbourg ont du mal à retrouver leur activité. À Paris en effet, les flux touristiques sont stoppés, et le nombre des visiteurs a chuté en flèche. En plus de cela, certains quartiers d'affaires se sont aussi vidés des flux des salariés à cause du recours au télétravail. Les régions périphériques en revanche regagnent un meilleur taux de fréquentation.
Le littoral se porte bien grâce au tourisme local
La reprise est inégale sur le territoire. Alors que les restaurants qui ciblaient les touristes étrangers ont plus du mal à rouvrir, ceux du littoral annoncent même une activité plus forte qu'avant la pandémie, grâce au tourisme des français qui voyagent à l'intérieur du pays, explique Hervé Becam, vice-Président Confédéral de l'UMIH. Les régions les plus avantagées sont la Bretagne et le Pays basque. Avec la fin du couvre feu et la reprise des services à 100% l’union espère que les établissements pourront tous rouvrir et que l’activité reviendra à la normale.
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