Elon Musk va pouvoir mener sa propre analyse sur les faux comptes Twitter
Le psychodrame entre Twitter et Elon Musk se poursuit inlassablement. Après que l'inénarrable patron de Tesla a proposé son offre de rachat à 44 milliards de dollars en avril, et menacé de rompre l'accord dès la mi-mai à cause de la proportion de faux comptes, le petit oiseau bleu a finalement décidé de faire un pas vers son acquéreur en lui ouvrant les portes vers ses données. Vraisemblablement, il s'agit de lui forcer la main.
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Les réticences d'Elon Musk
L'homme est connu pour ses velléités - d'aucuns diraient que c'est le propre des génies. Après avoir annoncé le rachat de Twitter en fanfare, il a rapidement fait part de ses réticences quant à la prolifération de faux comptes sur le réseau. Si l'oiseau bleu assure que ces derniers ne représentent que 5 % de l'ensemble de ses utilisateurs actifs, cela ne convainc pas Elon Musk, qui a demandé à avoir accès aux données pour pouvoir mener sa propre analyse.
Le conseil d'administration a d'abord fait de la résistance. Mais après que leur intrépide acquéreur a porté plainte à la SEC (l'autorité des marchés financiers américains) pour "rétention d'informations", ils ont finalement fait le choix de lui tendre la main. Dans ce courrier adressé à un avocat de Twitter, mis en ligne par la SEC, Elon Musk a brandi la menace d'un retrait pur et simple du deal.
D'après une source anonyme proche des négociations, citée par le Washington Post mercredi 8 juin, Twitter promet de tenir à disposition de son potentiel acquéreur le flux complet des tweets postés sur le réseau. Il s'agit là de quelque 500 millions de messages quotidiens, qui devraient permettre à Elon Musk de se faire sa propre idée. En grand défenseur de la liberté, mais aussi de la sécurité des données, il a promis de n'en conserver aucune et de n'utiliser aucune information sensible.
Pour le milliardaire, la proportion de faux abonnés se situerait plutôt entre 20% et 50%, soit plusieurs millions de comptes, rapporte BFMTV.
À l'instar des résultats du cabinet spécialisé dans la mesure de l'audience, SparkToro, qui estime que 5 à 30 % des abonnés Twitter sont faux, mercredi, GlobalData, une entreprise d'analyse britannique, sur la base d'un échantillon de 22 000 tweets, a de son côté identifié une proportion de 10 % de faux utilisateurs sur la plateforme.
Bientôt la fin du spectacle ?
Quoi qu'il en soit, ce gage de bonne foi est une manière pour l'oiseau bleu de pousser son acquéreur à prendre une décision en montrant patte blanche, tout en calmant la polémique autour des faux comptes. L'entreprise espère l'obliger à concrétiser son offre, ce qui éviterait un nouveau dévissage en bourse.
De son côté, Elon Musk n'a qu'une seule porte de sortie s'il veut se rétracter : prouver que le réseau social l'a trompé, ou bien qu'un événement majeur en a changé la valeur. Autrement, il devra honorer son accord en actant définitivement son rachat.
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