Jean-Yves Le Drian dément l'officialisation de la vente de Rafale à l'Egypte
La vente des avions de combat Rafale c'est un peu l'arlésienne de l'économie de l'arment français. Alors que la signature d'un contrat de vente de 24 de ces avions produit par Dassault Aviation à l'Egypte semble se dessiner, le ministre de la Défense a rappelé ce mardi que rien n'était fait. En effet, Jean-Yves Le Drian a tenu à préciser dimanche 8 "qu'il y a effectivement des discussions assez avancées avec l'Egypte, mais elles ne sont pas conclues! Je prends donc beaucoup de précautions sur ce point. Je ne peux pas en dire plus. J'espère que ça se fera".
Ce mardi, le magazine Challenges livrait les confidences de proches du ministre de la Défense qui expliquait que "contrairement aux informations relayées sur une approbation ou une signature de l'offre française par le président égyptien, aucune officialisation, signature ni approbation de cette offre n'a été émise au Caire".
Vendredi dernier, le journal Les Echos évoquait la négociation d'un contrat de 24 avions de combat Rafale et d'une frégate multimissions Fremm pour un montant global de 5 à 6 milliards d'euros. Le quotidien Le Monde explique ce mardi que le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, aurait approuvé lundi soir la conclusion de cet accord.
Le ministère français de l’Economie et des finances aurait consenti à ce que l’assureur-crédit Coface offre la garantie de cette opération à hauteur de 50 %. L’Egypte souhaitait en premier lieu que la France s’engage à garantir entre 80 et 90 % du montant des contrats hormis l’acompte de 500 millions d'euros réglé par Le Caire, demande que Paris a catégoriquement rejetée.
Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, aurait personnellement demandé à François Hollande que cet achat et la livraison des avions de combat soit fait rapidement afin qu'ils puissent défiler lors de l'inauguration de l'élargissement du canal de Suez prévu pour 2018.
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