Un ancien trader sonne l'alerte : "La voracité du système détruit la planète"
Dans l’émission « Dialogue citoyen » du samedi 2 juillet, l'ancien trader et alumni de l’école des mines de Saint-Etienne Jérémy Désir explique pourquoi il a quitté le secteur de la banque. Selon lui, leurs activités mal encadrées détruisent la planète. Les banques sont guidées par leur volonté de croissance, ce qui est incompatible avec une planète habitable, explique cet ancien trader reconverti à la permaculture.
Une "impuissance programmée"
Pour Jeremy Désir, les produits financiers dits “verts” de la banque HSBC à Londres, qu’il a décortiqués, n'étaient pas du tout écologiques. Il s’agit selon lui de produits marketing sans suivi ou obligations de résultats. Les banques font au contraire tout pour empêcher d'améliorer les conditions de vie sur la planète. Le lanceur d’alerte parle même d’une “impuissance programmée” du régulateur, car les banques s’autorégulent, et s’organisent seulement pour amasser le plus de profit possible.
Le cynisme des professionnels de la banque
Pour Mélanie Vogel, sénatrice écologiste des Français de l’étranger, le déni et la paresse résument l’inaction des cadres dirigeants. C’est ce cynisme que l’on trouve dans le privé, ajoute Jeremy Désir, où les responsables de la banque ont beaucoup plus d’informations que le reste des gens sur la finance et la crise environnementale, mais arrivent quand même à parier sur certaines matières premières qui vont se raréfier.
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