La Banque de France anticipe un troisième confinement
La Banque de France anticipe un troisième confinement après une troisième vague. Ce n’est pas dit comme ça, pour ne pas désespérer le peuple, mais c’est ce qui ressort de ses dernières prévisions.
Premier point : aux dires du gouverneur, François Villeroy de Galhau en personne, lundi 14 décembre sur France Inter, l’année qui s’achève a été encore pire que ce que l’on craignait. « Avant la deuxième vague, nous pensions qu'on aurait une récession d'un peu moins de 9%, nous pensons aujourd'hui que sur l'ensemble de l'année 2020 on sera entre -9% et -10%" de contraction du PIB », a-t-il déclaré. Comme on estime généralement que le PIB devait augmenter de 1% en 2020 s’il n’y avait pas eu de Covid, la récession se chiffre en réalité entre 10 et 11%.
Ce même lundi 14 décembre, la Banque de France publiait son « scénario central » pour l’an prochain : une croissance en 2021 de seulement 5%.
Faites le compte : avec moins 10% en 2020 et plus 5% en 2021, nous serons à la fin de l’an prochain à encore moins 5% par rapport au niveau que nous aurions atteint s’il n’y avait pas eu la pandémie. Terrible perspective !
Ce qui chagrine, c’est ce petit 5% de croissance prévu par la Banque de France pour 2021. Après le « bain de sang » de cette année horrible, on aurait pu escompter un rebond plus vigoureux. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), par exemple, table aujourd'hui sur une croissance de 7% l’an prochain.
« L’hypothèse est que l’épidémie ne cesserait pas immédiatement et que le déploiement généralisé de vaccins ne serait pleinement effectif que fin 2021 », explique la Banque de France dans son communiqué du 14 décembre. Dans le filigrane de ces conditionnels, comment ne pas lire la troisième vague qui nous attend, suivie d’un troisième confinement ? Mais chut ! On ne vous a rien dit…
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