Le fonds souverain norvégien sait placer ses billes et fait fructifier ses investissements
Le fonds souverain norvégien n’a de cesse de croître. Le fonds d’investissement étatique, dont l’alimentation se fait en lien étroit avec le pétrole, a observé une augmentation de pas moins de 168 millions d’euros pour le premier semestre de cette année. Les voyants sont au vert quant aux choix d’investissement effectués par le pays sur chacun des grands indices boursiers.
Selon les informations des Échos, la bonne tenue des marchés boursiers au premier semestre 2024 aurait permis au pays de profiter de la manne financière en découlant. Premier fonds d’investissement étatique au monde, avec 1 530 milliards d’euros injectés, il est géré depuis septembre 2020 par l’œil aguerri de Nicolai Tangen, un ancien gérant et fondateur de hedge funds.
Avec un rendement de 8,6%, le portefeuille boursier du pays se porte pour moitié outre-Atlantique. Des investissements fructueux, qui auront permis rien qu’avec Wall Street une augmentation de 15% des retours sur investissements dans le secteur technologique.
Un intérêt pour les Américains qui vient contrebalancer les régressions observées au Japon, en raison notamment de la baisse du yen. La performance américaine serait, selon le dirigeant du fonds pétrolier norvégien, le produit d’un dur labeur que ne parviennent pas à dépasser les Européens. Par ailleurs, leur goût pour l’innovation entraîne un rythme que le Vieux Continent ne peut suivre. Ceci s’observe à nouveau avec l’avènement de l’intelligence artificielle (IA), que les Européens ont encore du mal à accepter tandis que les Américains n’hésitent que peu à le développer.
Outre ces domaines, le fonds souverain entend malgré tout investir pour le bien de sa génération future. À ce titre, des investissements plus respectueux de l’environnements tels les ESG (Environnement, Social et Gouvernance) sont envisagés, malgré la concurrence rude sur ces placements verts.
La Norvège, réputée en Europe pour son énergie primaire, épargne une partie de ces recettes obtenues par les secteurs gaziers et pétroliers en les plaçant dans ce fonds. Ces énergies venant cependant à décroître, le fonds permettra, selon les calculs des Echos, de redistribuer 276 000 euros à chaque habitant du pays lorsque la pente se fera raide.
Bien que l’Europe soit perçue comme peu compétitive, le pays nordique a su tirer son épingle du jeu en misant sur les économies étrangères pour constituer son propre fonds. Une tactique que la France n’a pas su développer. Peut-être pourrons-nous en tirer quelques enseignements ?
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