Démissionner plutôt que revenir au bureau, ou comment la pandémie a bouleversé le travail

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FranceSoir
Publié le 06 juillet 2021 - 12:28
Mis à jour le 07 juillet 2021 - 12:28
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Des plateformes de travail collaborative pourraient réinventer les flux de travail et ainsi alléger la surcharge d’emails professionnels
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La pandémie a déclenché chez les salariés une remise en question du prix à payer pour garder leur travail, et du côté des employeurs, une remise en question de la productivité de leurs employés.
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En France, un an de restrictions de déplacement a suffi pour transformer profondément le marché du travail. Alors que de nombreux français travaillant à Paris ont déménagé pour bénéficier d’un meilleur cadre de vie tout en télé-travaillant, et que le secteur de la restauration a connu des départs massifs pour reconversions, un autre phénomène se dessine : celui des salariés qui préfèrent démissionner et quitter leur travail, plutôt que revenir au bureau comme avant la pandémie.

Les employés de l'hôtellerie et de la restauration jettent l'éponge

En avril, selon le Bureau des statistiques du travail aux États-Unis, il y a eu plus de démissions qu’au cours de n'importe quel autre mois enregistré depuis le début du siècle. Ces départs concernent 5% des travailleurs du secteur de l'hôtellerie, de la restauration, et de la vente au détail. Chez les professions intellectuelles, les démissions sont aussi prévues en masse. Sur l’ensemble des secteurs d’activité, quatre employés sur dix déclarent désormais avoir envisagé de quitter leur travail actuel. Les “cols blancs” comme sont appelés les salariés de bureau, se disent surchargés de travail ou épuisés après cette année éprouvante de pandémie. D’après un sondage réalisé récemment par Morning Consult pour Bloomberg, près de la moitié des salariés de moins de 40 ans déclarent qu’ils pourraient quitter leur emploi s’ils n’ont pas le droit de travailler chez eux au moins une partie du temps, pour pouvoir ainsi conserver le bon côté de leur expérience en télétravail, qui est la plupart du temps, d’éviter les transports en commun.

Un changement fondamental dans la relation entre les employés et les employeurs

Comme l’explique un article de The Atlantic les employés de bureau et du secteur des services ont de nouvelles revendications et attentes. Les travailleurs à bas salaire qui ont bénéficié d'allocations de chômage améliorées tout au long de la pandémie se sont rendu compte en reprenant leur travail qu'ils n'étaient pas assez payés. Cette volonté de démissionner très répandue est perçue comme un optimisme parmi les travailleurs, un désir de faire quelque chose de nouveau, et la certitude que quitter leur travail ne pourra que leur amener une meilleure situation.

Une révolution de la productivité du travail : les robots vont-ils bénéficier de ce contexte ?

La pandémie a déclenché chez les salariés une remise en question du prix à payer pour garder leur travail, et du côté des employeurs, une remise en question de la productivité de leurs employés. Dans ce contexte, la place des robots est évoquée, non seulement pour justifier l'utilisation des robots au lieu des humains, mais aussi pour repenser la qualité des tâches et leur adéquation pour l’homme. À l'heure où l'ubérisation des services devient de moins en moins rentable, certains économistes s’attendent à la mise en place d’un cercle vertueux sur le marché du travail, où les petits boulots pourraient être réalisés par des automates. Comme l'explique l'économiste Noah Smith, beaucoup d'entre nous considèrent les robots et les travailleurs comme des ennemis jurés, mais l’amélioration des conditions des travailleurs et la croissance de la productivité alimentée par la technologie pourraient aller de pair. Les robots peuvent remplacer les humains dans des missions difficiles et compliquées, mais aussi pour les tâches quotidiennes, ou certaines professions, comme les robots esthéticiens, ou les robots pizzaiolo. Dans ce contexte, les géants du net comme Facebook, commencent à investir ce nouveau marché qui promet de transformer le marché du travail tel qu’on le connaît.

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