Le Conseil d'État approuve la réquisition des logements étudiants d'Ile-de-France pour les JO 2024
FRANCE - Vendredi 29 décembre, le Conseil d’Etat a validé la réquisition des logements étudiants d’Ile-de-France à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024. Pour la plus haute juridiction administrative, le CROUS de Paris offre assez de garanties aux étudiants : il leur assure d’être logés pendant les JO, et ils recevront 100 euros et deux places pour assister à des épreuves olympiques.
En mai 2023, certains étudiants du Crous de Paris avaient reçu une mauvaise surprise par e-mail. Ils avaient été informés qu’une grande partie des résidences universitaires d’Ile-de-France devaient être réquisitionnées dès le 30 juin 2024. Et ce, pour héberger les personnels mobilisés pour l’organisation des Jeux Olympiques et paralympiques de 2024. En compensation, le Crous proposait de loger les étudiants sur un autre campus. Néanmoins, il ne leur offrait aucune garantie de retrouver la même chambre universitaire à la rentrée, et ne proposait aucun soutien financier à ceux qui allaient pâtir de cette organisation.
Un casse-tête pour les étudiants boursiers d’Ile-de-France
Pour les résidents qui comptaient quitter leur logement à la rentrée prochaine, leur bail devait être écourté de deux mois. Un moindre mal en apparence, car ces étudiants, majoritairement boursiers, n’ont pas tous la chance d’avoir de la famille ou des proches capables de les accueillir pendant l’été. Pour les étudiants salariés de la région parisienne, là, c’est assurément le casse-tête en cas de déménagement loin de leur lieu de travail. Enfin, l’ensemble des étudiants déplacés à l’occasion des JO, et qui souhaitaient renouveler leur bail pour l’année suivante, n’avaient aucune garantie de retrouver leur chambre universitaire en septembre.
C’est pourquoi le syndicat Solidaires avait saisi le tribunal administratif de Paris en référé pour s’opposer à cette décision du Crous. Et avait fini par obtenir la suspension de la réquisition de près de 3 000 logements. C’était sans compter sur la décision du Conseil d'État, tombée le vendredi 29 décembre, qui estime qu’il n'y a pas lieu de statuer. En effet, le Crous garantit aux étudiants le renouvellement de “leur droit d’occupation”, et s’engage à verser “diverses aides pour pallier les conséquences d’un changement de logement”.
Un relogement garanti, 100 euros et... deux places offertes
Pour la plus haute juridiction administrative, la campagne d’admission en résidence universitaire pour l’année 2023-2024 est achevée, et les règles du jeu ont été posées. Le conseil d’administration du Crous a fixé les modalités du relogement des étudiants le 6 novembre dernier. Ceux-ci seront logés sur un autre campus pendant les JO et recevront 100 euros et deux places pour assister à des épreuves olympiques. Ou du moins, ils s’en contenteront...
Sylvie Retailleau, l’actuelle ministre de l’Enseignement supérieur, avait assuré en septembre que le personnel serait hébergé en priorité dans les logements universitaires inoccupés durant l’été. Environ 2 000 étudiants bénéficiaires du Crous seraient concernés.
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