Les boulangers-pâtissiers peinent à recruter : 21 000 postes sont à pourvoir
La crise ne semble pas avoir profité au secteur de la boulangerie-pâtisserie. Début 2021, 9 000 postes étaient à pourvoir. Début 2022, ce chiffre est passé à 21 000. 10 000 pâtissiers et 8 000 boulangers sont attendus aux fourneaux, et 3 000 vendeurs le sont pour tenir les petites boulangeries artisanales de France, répertoriées au sein de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française (CNBPF).
Les apprentis se découragent trop vite
Le secteur attire chaque année 24 000 apprentis, mais la difficulté du métier en rebutent beaucoup. « On perd 25 % d’apprentis la première année. Il y a un passage difficile, mais dès qu’ils montent en compétences, ils savent qu’ils ont un métier entre les mains », affirme Dominique Anract, président de la CNBPF, au micro de BFMTV.
Autre contrainte : le salaire. Comme dans bien d'autres secteurs, ce n'est pas avec le SMIC que l'on fait rêver un jeune, bien que la paie puisse grimper avec le nombre d'années.
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Mais l'artisanat, s'il ne paye pas toujours bien, se fait avec les mains ! C'est sur ce point que la Confédération insiste, en comparant le travail d'artisan à celui des chaînes en expansion telles que Marie Blachère. Si ces dernières font de l'ombre aux petites boulangeries de France, elles n'ont pas la fierté de pouvoir afficher le titre « Boulanger de France », qui est justement conféré par la CNBPF. En somme, la Confédération vise à redorer « la tradition, l’innovation et la qualité », qui sont selon elle « des valeurs plébiscitées par les consommateurs ».
Dominique Anract insiste sur le côté rêveur et ambitions pour attirer les jeunes : « Dans une boulangerie, s’il se forme bien, je vous garantis qu’il peut avoir tout ce qu’il veut ! » Il va même plus loin, en assurant que l'assiduité dans la formation, qui peut, par exemple, mener au titre de Meilleur Ouvrier de France (MOF), « c'est le meilleur passeport pour l'étranger. C'est une carrière assurée ! »
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