« SansBac » : un projet pour montrer que « ce n’est pas parce qu’on n’a pas le bac qu’on est incapable »

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FranceSoir
Publié le 20 décembre 2021 - 16:00
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Résultat du bac
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MARTIN BUREAU / AFP
Résultat du baccalauréat.
MARTIN BUREAU / AFP

Omar Sy, Louane, Jean-Paul Gaultier, Guillaume Canet, Fabrice Luchini, Jenifer, pour n’en citer que quelques-uns, ont tous un point en commun : ils n’ont pas le bac. Pour Patrick Brignoli, fondateur du site internet « SansBac », ces personnalités sont la preuve vivante d’une phrase qui lui tient à cœur : « ce n’est pas parce qu’on n’a pas le bac qu’on est incapable »

Pour prouver que cette phrase a du sens, le chef d’entreprise a lancé il y a quelques mois « SansBac », un projet qui comprend un site internet, des réseaux sociaux, des chaînes de podcasts, et une mise en lien avec des organismes de formation et recruteurs, pour ceux qui veulent continuer leur vie professionnelle sans le bac. Un dispositif qui n’a pas pour objectif de s’opposer aux diplômes, au contraire, mais de montrer qu’il n’y a pas que cela.
 
« Tu passes ton bac et on verra après », vraiment ? 
 
« SansBac » a pour objectif de donner aux jeunes l’envie de réfléchir à ce qu’ils aimeraient faire, indépendamment des injonctions qu'ils peuvent subir de leurs parents et par le système éducatif. Il a aussi pour but d’aider ceux qui n’ont pas réussi à obtenir le diplôme en les accompagnant dans une démarche éclairée, avec bienveillance.
 
Le bac est aujourd'hui considéré comme un passage obligé, une garantie pour l’avenir. Or, avoir un BAC+5 n’est pas synonyme d’épanouissement personnel et n’est pas non plus une garantie pour trouver un emploi. Il est effectivement nécessaire dans certaines situations, mais ce n’est pas toujours le cas. D’autres solutions existent, plus adaptées et motivantes. Pour le créateur de « SansBac », « le plus important est d’exercer un métier qui nous passionne et de faire un choix avec confiance et motivation ». 
 
Revaloriser les métiers qui ne nécessitent pas le bac
 
L’objectif est aussi de revaloriser les métiers, filières et parcours qui ne nécessitent pas le précieux sésame. Parmi les témoignages de personnes, connues ou inconnues, n’ayant pas obtenu le baccalauréat et ayant réussi leurs parcours professionnels, il n’y a pas que des chefs d’entreprise, des hommes politiques ou des businessmen. Il y a des coiffeurs, des artistes, des musiciens, des guides de haute montagne… Ce qu’on retient de leur témoignage, c’est la persévérance dont ils ont su faire preuve tout au long de leur parcours, l’optimisme qu’ils ont eu pour écouter leurs réelles envies et la satisfaction d’avoir pu vivre de leur passion. « Les conseils de tous les témoins de SansBac sont tous extrêmement positifs, ça redonne du baume au cœur », constate Patrick Brignoli.
 
Charlotte Fournie, une des témoins, est coiffeuse. Dès l'âge de six ans, elle a voulu exercer ce métier : « Même si mon parcours scolaire au collège a été chaotique, une fois dans ma filière, je me suis révélée et j'ai tout donné pour atteindre mes objectifs », affirme-t-elle.
 
Sandrine Hurel, artiste céramiste et thérapeute, déclare quant à elle : « J'ai toujours suivi mon intuition et réalisé ce qui me tenait à cœur, je crois que chaque expérience nous mène à la réalisation de soi, il faut se faire confiance ! »
 
Des messages d’espoir pour les 60 000 personnes par an qui n’obtiennent pas le bac, mais aussi pour tous ceux qui trouvent une source d’épanouissement ailleurs que sur les bancs de l’école. 
 
Une mise en relation avec des organismes de formation sans bac
 
Aujourd’hui, obtenir son baccalauréat est considéré comme une continuité, mais ce n’est pas une finalité. Pour les jeunes qui s’interrogent, qui n’ont pas décroché le baccalauréat, ou qui souhaitent découvrir des domaines qui leur correspondent davantage, « SansBac » propose une liste et une mise en contact avec des organismes de formation : le centre des jeunes dirigeants d’entreprise, l’INSUP, l’académie des passions, les compagnons du devoir… Entre autres.
 
Avec « SansBac », Patrick Brignoli nous confie qu’il veut « faire prendre conscience aux jeunes qu’il y a peut-être quelque chose de différent à voir et si on a envie de le faire, il faut trouver des solutions pour y arriver ». Le dispositif qu’il a instauré à cette vocation-là : donner des conseils utiles pour donner espoir, susciter des élans, et passer à l’action. 
 

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