Dans la Drôme, l'accroissement exceptionnel d'une industrie de poulets inquiète les riverains

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France-Soir
Publié le 12 août 2024 - 12:50
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Un élevage de volailles.
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©Fred Tanneau/AFP
©Fred Tanneau/AFP

Un arrêté publié le 6 août autorise dans la Drôme l’expansion d’un poulailler dont la capacité était déjà de près de 30 000 volatiles. Malgré les désaccords, le premier venant du maire du village, le préfet du département autorise la construction d’un poulailler qui pourra accueillir plus de 140 000 poulets. 

Nous parlions déjà de « méga-poulailler » l’année dernière, dans l’Yonne, avec le projet de construction d’un poulailler détenant une capacité de 40 000 volatiles. Voici qu’une surenchère conséquente se fait en Auvergne-Rhône-Alpes.

Inquiets, les résidents du village de Peyrins comme les associations de protection de l’environnement questionnent l’impact que va avoir une telle structure dans la commune. Après les nombreuses maladies qui sévissent dans la filière avicole, un nombre si conséquent de poulets réunis dans la structure fermée pourrait avoir de graves conséquences sanitaires. Les animaux seraient élevés sur sol et, selon les estimations, se retrouveraient au nombre de 21 par m². 

La directive européenne de protection des poulets de chair, qui semble être facilement contournable malgré son entrée en vigueur en 2007 en France, limite le nombre d’animaux au mètre carré à 17 poulets. Le maximum possible, en usant de dérogations, permet d’élever jusqu’à 22 poulets au mètre carré selon les informations de l’association L214.

Le projet, porté par l’entreprise française Duc, qui a été rachetée par le néerlandais Plukon en 2017. Ce n’est pas le premier scandale du numéro deux sur le marché français. Epinglé par les associations de protection environnementale, d’autres agriculteurs viennent cependant nuancer les propos tenus en rappelant que cela n’est rien comparé aux éleveurs hors-Europe, qui s’implantent sur le marché en vendant avec des coûts moindre. Selon Marianne Ranque, conseillère élevage de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, la moyenne en France est de « 2 poulaillers pour 40 000 places ». Malgré tout, l’ampleur du nouveau projet questionne, représentant cette fois-ci une superficie bien plus importante qu’à l’habituée.

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