Le coût du réchauffement climatique estimé à 23 milliards de dollars d’ici 2050
D’ici 30 ans, l’économie mondiale risque de perdre près de 10 % de sa valeur si les objectifs de zéro émission en 2050 ne sont pas atteints. Soit une perte de 23 milliards de dollars.
Une baisse de 11 à 14 % du PIB mondial
C’est un chiffre renversant, qui pourrait bien convaincre les grandes puissances mondiales d’enfin réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Selon un rapport publié le 22 avril par la société d’assurance Swiss Re, la production économique mondiale pourrait perdre entre 11 et 14 % de sa valeur si le changement climatique reste sur la trajectoire actuellement prévue et si l'Accord de Paris et les objectifs de réduction nette des émissions de CO2 pour 2050 ne sont pas atteints.
En résulteraient d’immenses sécheresses, une montée calamiteuse des eaux et une forte hausse des incendies qui auraient un impact dramatique sur la production agricole et industrielle. Selon Swiss Re, l’économie mondiale pourrait ainsi perdre 23 milliards de dollars d’ici trente ans.
Et ce scénario n’est pas le plus pessimiste. Dans le cas où les températures augmenteraient de 3,2°C d'ici le milieu du siècle 'économie mondiale serait inférieure de 18 % à celle d'un monde sans réchauffement.
Des pays inégalement touchés
Pour les auteurs du rapport, ces chiffres alarmants renforcent l'impératif d'une action mondiale contre le changement climatique. D’autant que tous les pays ne seraient pas touchés de manière égale. Ainsi, si les États-Unis pourraient voir leur PIB reculer de 7 % par rapport à ce qu’il pourrait être dans un monde sans dérèglement climatique, la France accuserait une baisse de 10 % de sa production économique. Quant aux pays d’Asie du sud-est et d’Amérique Latine, qui comptent parmi les plus exposés aux effets du réchauffement climatique, leur économie serait proche de l’effondrement. Ainsi, celles du Vietnam ou de la Thaïlande reculeraient d’environ un tiers, estime le rapport.
Il est toutefois encore possible pour la communauté internationale de rectifier le tir. En maintenant l’augmentation de la température mondiale sous la barre des 2° C – c’est-à-dire le seuil fixé par l’Accord de Paris -, les pertes économiques pourraient rester « marginales ».
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