Accident mortel de Millas : une collégienne affirme que les barrières étaient levées (vidéo)
Les investigations des enquêteurs se poursuivent pour tenter de faire la lumière sur le dramatique accident qui a coûté la vie à cinq collégiens jeudi 14 à Millas. Avec cette question cruciale à laquelle devront répondre les enquêteurs: les barrières du passage à niveau étaient-elles ouvertes, comme l'a affirmé auprès de son employeur la conductrice du bus scolaire, blessée dans l'accident, ou étaient-elles fermées au moment de la traversée des voies?
Ce samedi 16, une collégienne, présente dans le car qui suivait celui qui a été accidenté, a livré sa version des faits à France 3. "On a vu le train arriver, mais les barrières ne se sont pas baissées, il n'y avait pas de feux clignotants, C'est là que (le train et l'autocar) se sont percutés. Ça a fait un gros bruit", a expliqué la jeune fille, très touché. Et d'ajouter: "Quand on a vu nos camarades de classe, on a pleuré, parce qu'ils étaient tous en sang".
Un témoignage qui vient accréditer la thèse émise vendredi 15 par la conductrice du car scolaire.
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Son patron, Lilian Faur, a rapporté en effet des propos précis: "Elle m’a dit que rien n’interdisait de passer, qu’elle s’est engagée sur le passage à niveau normalement quand tout à coup le bus a été violemment percuté. Ensuite c’est le trou noir, elle ne se souvient de plus rien et se réveille à l’hôpital".
Des propos qui ont fait bondir la SNCF qui "s'est déclaré choquée par les accusations particulièrement graves qui viennent d'être formulées à son encontre", formulées selon elle "sans aucun élément tangible de preuve" mais avec "un but purement polémique", selon un communiqué.
Voir également - Accident de bus scolaire à Millas: les barrières fermées selon la majorité des témoins (procureur)
De son côté, le procureur de Marseille Xavier Tarabeux, en charge du dossier, a fait savoir que les témoignages allaient "très majoritairement dans le sens de barrières fermées", bien que ceux-ci ne soient pas tous concordants et que des auditions restent à mener. Notamment celle de la conductrice, encore hospitalisée.
Alan, Loïc, Ophélia, Yonas, Diogo, cinq élèves du collège de Millas, ont été tués dans la violente collision entre un train et un car de ramassage scolaire, jeudi peu après l'heure de sortie des classes. Dix-huit autres enfants, âgés de 11 à 17 ans, ont été blessés, dont neuf sont toujours en urgence absolue, selon le dernier bilan de la préfecture, inchangé ce samedi.
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