Accident de bus scolaire à Millas : les barrières fermées selon la majorité des témoins (procureur)
Le procureur de Marseille Xavier Tarabeux s'est exprimé ce vendredi 15 sur la collision entre un train et un car scolaire qui a eu lieu la veille à Millas (Pyrénées-Orientales), alors que la polémique sur le fonctionnement du passage à niveau a été déclenchée par les premières déclarations de la conductrice, relayées par son employeur.
L'enquête sur l'accident a été confiée au parquet de Marseille en raison de la "technicité" de l'affaire et du "nombre de victimes", a fait savoir le magistrat. Un cinquième enfant est décédé ce vendredi 15 et le pronostic vital de six autres été encore engagé dans la soirée. Vingt-trois enfants et adolescent se trouvaient dans le bus, en plus de la conductrice.
Voir: Accident mortel à Millas - la conductrice aurait confirmé que les barrières étaient relevées
Le procureur a fait savoir que les témoignages allaient "très majoritairement dans le sens de barrières fermées", bien que ceux-ci ne soient pas tous concordants et que des auditions restent à mener. Notamment celle de la conductrice, encore hospitalisée.
Le magistrat a assuré ne pas avoir d'autres éléments sur la question mais que "des examens techniques sur le barrièrage et le fonctionnement des feux" sont prévus.
Lire aussi: Collision à Millas - 30 morts et une centaine d'accidents par an aux passages à niveau
Par ailleurs, les examens toxicologiques des deux conducteurs du train -dont un stagiaire- se sont révélés négatifs pour la drogue et l'alcool. La conductrice n'était pas non plus sous l'emprise de l'alcool, les résultats quant aux stupéfiants n'étaient pas encore connus ce vendredi.
Les premiers éléments et la "configuration du terrain" excluent une vitesse excessive du bus selon Xavier Tarabeux, qui précise que le train roulait à 75 km/h dans une portion limitée à 100 km/h. Le mystère demeure également sur les raisons pour lesquelles le bus s'est arrêté.
Et si la théorie des barrières fermées au moment de l'impact se confirmait, il resterait à savoir si le mécanisme s'est déclenché normalement, en particulier si les feux ont indiqué cette fermeture imminente. La piste d'une défaillance matérielle reste donc ouverte, comme d'autres.
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