Accueil des migrants : après celui annoncé par Hidalgo, un nouveau camp de réfugiés va s'ouvrir dans le sud de Paris
Il n’y a pas que Anne Hidago qui vient d’annoncer l’ouverture d’un camp d’accueil provisoire pour les réfugiés. Philippe Bouyssou, le maire communiste d’Ivr-sur-Seine, une commune limitrophe au sud de la capitale, lui a emboîté le pas en annonçant l’ouverture d’un site similaire, qui sera, lui, réservé aux femmes et aux enfants. Le premier, installé porte de la Chapelle, accueillera les hommes seuls pour une durée de cinq à dix jours.
En décembre, l’ancienne usine des Eaux de Paris, située avenue Jean Jaurès, sera transformé en centre d’accueil, géré par Emmaüs Solidarité. Les personnes accuellies pourront être prises en charges pour une durée limitée, avant d’être réorientées en fonction de leur statut administratif.
Mais le maire prévient, le camp n’aura pas vocation à durer. "C'est provisoire, deux à quatre ans" affirme Philippe Bouyssou au Parisien, confirmant également que l’installation du camp ne remet pas en cause les projets d’aménagement des berges de la Seine sur la commune, en cours de rénovation.
Le quotidien rapporte aussi des propos de riverains moyennement enchantés de l’arrivée sur la commune, déjà loin d’être une des mieux loties de la petite couronne parisienne, d’un camp de réfugiés. "On a déjà assez de misère ici. Je viens de déménager de la cité Gagarine à cause des Roms" s'emporte un Ivryen habitant l'avenue, tandis qu’un autre explique "ça fait plus de deux ans ans" qu’il "cherche un logement social". "On leur donne la priorité" déplore-t-il.
Accueil assez tiède également de la part des maires locaux, et notamment de Jean-Claude Kennedy (PCF) à Vitry-sur-Seine, qui, s’il salut l’initative, déplore de ne pas avoir été associé à la démarche "car le site retenu (...) est limitrophe de Vitry-sur-Seine".
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