Affaire Maëlys : la gifle de Nordahl Lelandais responsable de la mort de l'enfant ?
Nordahl Lelandais s'est expliqué, le 19 mars dernier, sur la manière dont il a "accidentellement" tué Maëlys de Araujo, à la fin du mois d'août 2017, en marge d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Selon le récit qu'il fait de la soirée du drame, il aurait emmené la petite fille chez lui, à Domessin, soit à quelques kilomètres de la noce, pour lui montrer ses chiens.
Prise de panique sur la route, en pleine nuit, la petite fille de 9 ans se serait mise à crier, toujours selon les dires du suspect, rapportés par BFMTV. Nordahl Lelandais dit avoir asséné à cet instant une "gifle" à sa victime qui serait morte sur le coup.
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Le principal suspect de l'affaire aurait alors arrêté sa voiture et pris le pouls de la petite fille. Voyant qu'elle était morte, il a entrepris de la cacher dans une cabane près du domicile de ses parents où il résidait avant son interpellation, avant de retourner à la fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin.
Selon les résultats des analyses effectuées sur les restes de la petite Maëlys découverts le 14 février, l'enfant a eu la mâchoire fracturée. Toutefois, rien n'indique pour l'heure que la supposée gifle infligée par Nordahl Lelandais ait provoqué la fracture. Il est possible que cette dernière soit post-mortem, lorsque l'ancien militaire, comme il l'a reconnu, a jeté le cadavre de l'enfant dans un lieu difficilement accessible entre les communes d'Attignat-Oncin et Saint-Franc en Savoie.
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Autre détail important, le fait que l'ancien maître-chien se soit changé au cours de la soirée. Il avait, dans un premier temps, expliquer aux gendarmes avoir eu le short "taché de vomi" et en avoir mis un autre. Toutefois, il a expliqué au juge que ce vêtement était en réalité couvert de sang. On ignore ce lundi 9 s'il s'agit du sang de l'enfant et à quel moment il a été tâché. La temporalité pourrait jouer un rôle important dans la défense du suspect.
Des preuves techniques sont donc désormais nécessaires pour valider, ou invalider, la version de Nordahl Lelandais. Ce dernier se défend donc de toute préméditation dans le meurtre de l'enfant et avance la thèse de l'accident.
Le trentenaire est aussi impliqué dans une autre disparition: celle d'Arthur Noyer. Jeudi 29 mars il a reconnu avoir accidentellement tué le caporal au cours d'une bagarre, avançant également la thèse de l'accident.
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