Affaire Maëlys : pour faire parler Nordahl Lelandais, les juges ont un plan
Pas de déclaration officielle, pas de conférence de presse. En apparence, rien n'a filtré de l'audition de Nordahl Lelandais devant les juges d'instruction de Grenoble, dans le cadre de l'enquête sur la mort de la petite Maëlys.
Pourtant, les rares éléments connus dessinent ce qui a sans doute été la stratégie des magistrats. Dès lundi 19, à l'issue de l'audition, on apprenait via une déclaration de l'AFP au parquet que Nordahl Lelandais a fourni "des explications qui sont les siennes". Autrement dit l'ancien militaire a parlé aux juges, lui qui était resté mutique lors de sa dernière audition le 22 février.
Selon une information de France 3, les magistrats auraient jugé opportun de laisser Nordahl Lelandais s'exprimer librement sur la nuit lors de laquelle il aurait tué Maëlys dans des circonstances encore floues. Le suspect se bornait lors de ses aveux du 14 février à évoquer un accident.
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Or, de nouveaux éléments ont été évoqués depuis cette date comme la consultation de sites pédopornographiques ainsi que des analyses sur les sous-vêtements de la fillette retrouvée morte sur la commune d'Attignat-Oncin en Savoie. Les observateurs s'attendaient à ce que les juges interrogent le suspect sur ces consultations de sites, ou lui demandent de s'expliquer sur des résultats d'analyses (si tant qu'il y ait des résultats précis à verser au dossier). Il n'en a visiblement rien été.
Le parquet a expliqué que les révélations faites par Nordahl Lelandais sont à "réserver aux parents de la victime" et surtout qu'il faut les"confronter au dossier". Ce qui laisse entendre que les magistrats ont des éléments qu'ils ne souhaitent pas dévoiler dans l'immédiat, et qu'ils pourraient mettre en opposition aux déclarations du lundi 19 par Nordahl Lelandais, dans le cas d'une prochaine audition.
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