Agressions sexuelles à la piscine et "conseils" aux pédophiles : un ex-professeur pervers à la barre
En première instance, il ne s'était pas exprimé et avait écopé de cinq ans de prison ferme. Mercredi 23, Aurélien C., un ancien professeur de français, était jugé en appel par le tribunal correctionnel de Rouen pour agression sexuelle commise sur un mineur et détention d'images pédopornographiques.
L'agression remonte au 23 avril 2016 comme le rapporte le journal Paris-Normandie. L'ancien professeur (radié en 2008 de l'Education nationale) et qui se fait appeler "Jean-Luc" est alors surpris avec un garçon de 13 ans à la piscine de la Mare Rouge au Havre. L'adolescent a le slip de bain baissé et le suspect aurait eu sa main posée sur le sexe du mineur.
A la barre, l'accusé nie et plaide le malheureux concours de circonstances: "Il courait dans les douches, chahutait et m’a percuté. Je l’ai repoussé, il s’est senti mal et m’a alors demandé du shampoing". L'homme était déjà connu de plusieurs piscines havraises pour des comportements inappropriés: le trentenaire appréciait visiblement le contact des enfants dans les petits bassins, mais il dément cependant tout geste déplacé.
Voir aussi: Le pédophile récidiviste payait la mère pour agresser sexuellement la petite fille
Lors d'une perquisition à son domicile, les enquêteurs découvriront des images pédopornographiques et des échanges avec d'autres pédophiles dont le contenu est relativement explicite. L'ancien enseignant expliquait, en utilisant le pseudonyme d'un philosophe grec "Hésiode", des stratégies pour rentrer au contact d'enfants: "Il faut passer le Bafa et devenir instit ou tout simplement reprendre le club de sport local". Dans un autre échange, il explique qu'"il préférait aller dans une piscine de pauvres, car les parents y sont absents". Là encore l'accusé nie, et explique que quelqu'un s'est connecté à sa session en son absence.
Dernier élément troublant sur le personnage: il a déjà été condamné en 1997 pour agression sexuelle sur mineur, et une seconde fois en 2008. La première condamnation ne l'avait pas empêché d'ailleurs de devenir enseignant.
Le parquet a requis six ans de prison à son encontre. Verdict en mars.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.