Agriculteur poignardé par un fiché S en Lot-et-Garonne : la partie civile demande une requalification en acte terroriste
L'individu est fiché S. Le suspect dans l'affaire de l'agriculteur poignardé le 18 juin comparaît ce mercredi 19 devant le tribunal correctionnel d'Agen pour "violences volontaires avec armes". L'homme est actuellement jugé pour un délit de droit commun, mais pour l'avocate de la victime, ce délit n'est pas correctement qualifié. "Nous allons soulever deux exceptions d'incompétence en début d'audience. Nous estimons que ces actes relèvent non seulement de la cour d'assises, mais surtout d'une qualification terroriste. Tous les éléments sont réunis: du mode opératoire employé jusqu'à la personnalité du prévenu", a déclaré Maitre Sophie Grolleau selon Le Figaro. L'avocate des parties civiles a également mis en avant le profil du suspect qui était assigné à résidence au moment des faits et sous surveillance des services de renseignements, elle a également ajoutée que le présumé auteur des faits devait être jugé pour diffusion d'images à caractère terroriste avant d'être convoqué en comparution immédiate.
Du côté de la défense, il s'agit uniquement d'une altercation qui a dégénérée, "les parties civiles ne le disent pas dans les médias, mais ils ont clairement reconnu pendant l'instruction qu'il y avait eu des provocations des deux côtés", plaide Maitre Céline Pascal, avocate de l'accusé avant d'ajouter, "l'enquête n'a relevé aucune entreprise terroriste, aucune revendication. La définition de l'acte terroriste est très précise et elle ne colle pas aux faits", toujours selon le quotidien.
Les faits se sont déroulés le 18 juin dernier aux alentours de 21h dans un champ près de Laroque-Timbaut, dans le Lot-et-Garonne. Alors que l'agriculteur faisait la moisson de son champ avec un jeune homme venu l'aider, le suspect serait arrivé en scooter pour se plaindre des nuisances de la moissonneuse-batteuse rapportait Le Parisien. Une altercation a ensuite éclaté entre les deux hommes et le suspect aurait crié "Allah Akbar" avant d'asséner un coup de couteau à l'agriculteur selon le jeune homme présent sur place. Les enquêteurs auraient retrouvé chez le suspect une trentaine de vidéos de combats, d'apologie de l'Etat islamique et de commentaires de sourates sur son téléphone portable toujours selon Le Figaro.
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