Angers : le pédophile suit des petites filles dans le magasin de bricolage, il voulait juste "se mettre à l'épreuve"
Il le jure, cette fois-ci il ne chassait pas les petites filles sur les lieux où, trois auparavant, il avait commis des actes similaires. Un homme de 66 ans comparaissait lundi à la barre du tribunal correctionnel d'Angers.
L'acte d'accusation lui reproche de s'être rendu les 19 et 21 juin dernier au magasin Leroy-Merlin de Saint-Barthélémy-d'Anjou (Maine-et-Loire). Là, il aurait suivi des fillettes âgées de 5 ou 6 ans et serait resté à côté des enfants, certes sans les agresser. Mais par cet acte, il irait à l'encontre d'une interdiction qui lui a été faite, par décision de justice, d'entrer en contact avec des mineurs.
Car Serge Laycuras est loin d'être un inconnu dans les affaires de mœurs sur des enfants. En 2014, dans le même magasin, il avait déjà suivi une petite fille, mais était cette fois passé à l'acte: il avait soulevé la jupe de la malheureuse enfant et avait caressé son intimité. Repéré par des vigiles, il avait été arrêté et une enquête montrera qu'il avait agressé de la sorte six petites filles de 2010 à 2014. Lui expliquait que "c'est dans (sa) nature d'être affectif". L'ancien militaire avait écopé de trois ans de prison dont un avec sursis.
Mais pour les nouveaux faits qui lui sont reprochés, l'accusé assure que les juges se méprennent. Oui il regardait l'enfant mais promet ne pas avoir eu "de pulsions". C'était même une manière pour lui de se tester. Le quotidien Ouest-France avait déclaré lors de sa garde à vue que suivre des fillettes dans ce magasin était pour lui une manière de "se mettre à l'épreuve". Et la petite enfant en question était une bonne manière de faire le point car, en l'occurrence, "elle était vraiment jolie, on voyait sa culotte blanche".
A la barre, il est également reproché à l'homme de "flirte(r) avec les limites". Et pour cause: le sexagénaire est depuis le mois de janvier bénévole au musée des métiers de Saint-Laurent-de-la-Plaine, un lieu qui reçoit –notamment via des visites scolaires– pas moins de 3.000 mineurs chaque année. Et il a déjà été vu en compagnie de certains d'entre eux, en train de discuter.
Les juges auront surtout à devoir trancher la limite exacte de l'interdiction qui lui a été faite lors de sa précédente condamnation. " Il n’a pas interdiction d’être en présence d’enfants, mais d’entrer en contact habituel avec des mineurs, ce qui n’était pas le cas au musée" assure ainsi son avocate. Du côté de l'accusation, on dénonce une attitude jugée "effrayante" de la part du pédophile. La procureure a requis six mois de prison ferme. Le verdict sera rendu en septembre.
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