Angers : le pédophile suit des petites filles dans le magasin de bricolage, il voulait juste "se mettre à l'épreuve"

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 26 juillet 2017 - 12:29
Image
Justice Procès Balance
Crédits
©Michael Coghlan/Flickr
L'accusation a requis six mois de prison.
©Michael Coghlan/Flickr
Un homme de 66 ans, condamné pour des attouchements pédophiles en 2016, était de nouveau devant la barre du tribunal lundi. Il lui est reproché d'aller à l'encontre de son interdiction de rentrer en contact avec des mineurs, notamment en suivant des petites filles dans un magasin de bricolage. Il explique de son côté qu'il veut ainsi s'assurer qu'il n'avait plus de "pulsions".

Il le jure, cette fois-ci il ne chassait pas les petites filles sur les lieux où, trois auparavant, il avait commis des actes similaires. Un homme de 66 ans comparaissait lundi à la barre du tribunal correctionnel d'Angers.

L'acte d'accusation lui reproche de s'être rendu les 19 et 21 juin dernier au magasin Leroy-Merlin de Saint-Barthélémy-d'Anjou (Maine-et-Loire). Là, il aurait suivi des fillettes âgées de 5 ou 6 ans et serait resté à côté des enfants, certes sans les agresser. Mais par cet acte, il irait à l'encontre d'une interdiction qui lui a été faite, par décision de justice, d'entrer en contact avec des mineurs.

Car Serge Laycuras est loin d'être un inconnu dans les affaires de mœurs sur des enfants. En 2014, dans le même magasin, il avait déjà suivi une petite fille, mais était cette fois passé à l'acte: il avait soulevé la jupe de la malheureuse enfant et avait caressé son intimité. Repéré par des vigiles, il avait été arrêté et une enquête montrera qu'il avait agressé de la sorte six petites filles de 2010 à 2014. Lui expliquait que "c'est dans (sa) nature d'être affectif". L'ancien militaire avait écopé de trois ans de prison dont un avec sursis.

Mais pour les nouveaux faits qui lui sont reprochés, l'accusé assure que les juges se méprennent. Oui il regardait l'enfant mais promet ne pas avoir eu "de pulsions". C'était même une manière pour lui de se tester. Le quotidien Ouest-France avait déclaré lors de sa garde à vue que suivre des fillettes dans ce magasin était pour lui une manière de "se mettre à l'épreuve". Et la petite enfant en question était une bonne manière de faire le point car, en l'occurrence, "elle était vraiment jolie, on voyait sa culotte blanche".

A la barre, il est également reproché à l'homme de "flirte(r) avec les limites". Et pour cause: le sexagénaire est depuis le mois de janvier bénévole au musée des métiers de Saint-Laurent-de-la-Plaine, un lieu qui reçoit –notamment via des visites scolaires– pas moins de 3.000 mineurs chaque année. Et il a déjà été vu en compagnie de certains d'entre eux, en train de discuter.

Les juges auront surtout à devoir trancher la limite exacte de l'interdiction qui lui a été faite lors de sa précédente condamnation. " Il n’a pas interdiction d’être en présence d’enfants, mais d’entrer en contact habituel avec des mineurs, ce qui n’était pas le cas au musée" assure ainsi son avocate. Du côté de l'accusation, on dénonce une attitude jugée "effrayante" de la part du pédophile. La procureure a requis six mois de prison ferme. Le verdict sera rendu en septembre.

À LIRE AUSSI

Image
Une allégorie de la Justice.
Justice : homonyme d'un violeur pédophile, Mohamed Camara se fait emprisonner à tort deux fois
Mohamed Camara a fait deux séjours en prison depuis 2001 car il porte le même nom qu'un violeur pédophile condamné par contumace en 2001. Sa dernière incarcération rem...
10 avril 2017 - 18:05
Société
Image
Une allégorie de la Justice.
Corse : zoophile et pédophile, le grand-père se "réjouissait" de la naissance à venir de son petit-fils
Un quinquagénaire résidant à Bastia a été condamné pour détention de photos pédophiles et zoophiles. Il s'est également masturbé devant sa petite-fille, et expliquait ...
10 juin 2017 - 16:04
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.