Asnières-sur-Seine : 9.000 euros d'amende pour trois personnes qui ont forcé des bouches à incendie cet été
Le phénomène s'appelle le "street-pooling": cette pratique estivale, rigoureusement interdite, qui consiste à se rafraîchir en pleine rue en ouvrant des bouches à incendie, transformées en geyser. Pour lutter contre ce fléau, la municipalité d'Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, a décidé de frapper un grand coup. Ainsi, trois personnes viennent d'être sanctionnées d'une amende forfaitaire de 9.000 euros, a indiqué la mairie lundi 28 rapporte BFMTV.
Les trois prévenus avaient forcé l'ouverture de deux bouches à incendie, laissant ainsi s'écouler des milliers de mètres cubes d'eau sur la chaussée, le tout sous les yeux de caméras de vidéosurveillance. La somme demandée correspond à la consommation des 2.000 mètres cubes d'eau gaspillés. "C’est le principe de réparation intégrale du préjudice. Ni plus ni moins. S’ils ne peuvent pas payer, ils peuvent contacter la trésorerie municipale", a fait savoir le cabinet d'avocat qui défend la mairie.
"Ce n'est pas aux contribuables Asniérois de payer les conséquences de ces dégradations", souligne la municipalité d'Asnières qui a pris en 2015 un arrêté sanctionnant le vandalisme de bouches à incendie.
"Les gamins ne peuvent pas se mouiller ici, le maire n’a qu’à faire un Paris Plage, s’emporte-t-il. S’ils avaient des loisirs, ils ne forceraient pas les bouches incendie! Les punir pour cela, c’est catastrophique", s'est emporté Shakim, un gardien d'immeuble au journal Le Parisien. Et d'ajouter: "9.000 euros? Mais il est complètement fou, ce n’est pas possible".
A cause de bouches à incendie ouvertes, le débit d'eau peut être insuffisant pour permettre aux pompiers d'intervenir sur un sinistre. De plus, le "street-pooling" peut être dangereux à cause de la puissance du jet mais aussi à cause de la proximité de fils électriques.
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