Assaut de Saint-Denis : "l'enquête a considérablement progressé" selon François Molins

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 18 novembre 2015 - 22:03
Mis à jour le 19 novembre 2015 - 13:02
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©Christian Hartmann/Reuters
Environ 5.000 cartouches ont été tirées par les policiers lors de l'assaut de Sain-Denis, ce mercredi.
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Le déroulement de l'assaut de Saint-Denis a été développé ce mercredi par le procureur de Paris François Molins. Un assaut d'une "extrême difficulté" qui a abouti à huit interpellations. Ni Abdelhamid Abaaou, ni Salah Abdeslam n'en font partie mais deux corps restent à identifier, et d'autres pourraient encore être découverts.

Le Procureur de Paris François Molins a tenu ce mercredi soir une conférence de presse dans laquelle il est revenu sur le déroulement et les conséquences de l'assaut mené ce matin par la BRI et le RAID à Saint-Denis. Il a également précisé certains éléments concernant les attentats de vendredi 13.

L'assaut lancé à 4h20 du matin ciblait Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé de ces attaques et "inspirateur de nombreux projets d'attentats en Europe pour le compte de l'Etat islamique" a confirmé le magistrat. Sa présence en France avait été évoquée par un témoignage recueilli et vérifié par les services antiterroristes. L'homme ne fait cependant  pas partie des huit personnes interpellées, pas plus que Salah Abdeslam. Toutefois, deux corps découverts restent à identifier et d'autres pourraient encore être retrouvés.

François Molins a fait état d'un assaut d'une "extrême difficulté" durant lequel quelque "5.000 cartouches" ont été tirées par les policiers et qui a abouti à la "destruction partielle de l'immeuble" situé rue du Corbillon et "l'effondrement du plancher du troisième étage" . La porte blindée de l'appartement a résisté dans un premier temps aux charges posées par le RAID, ce qui a laissé plus de temps aux terroristes pour organiser leur riposte. L'un d'entre eux a fait usage d'une ceinture d'explosifs. Le procureur a précisé que le fait qu'il s'agisse d'une femme "doit encore être confirmé". Un autre terroriste a été abattu.

Huit interpellations ont eu lieu: trois dans l'appartement en question, deux de personnes retrouvées sous des gravats, ainsi que celle de l'homme qui avait mis l'appartement à disposition des terroristes. Condamné en 2008 pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner", il s'est de lui même présenté sur les lieux. La fouille de son domicile n'a révélé la présence "d'aucune arme ou explosif". Une de ses proches qui l'accompagnait a également été interpellée. La huitième interpellation concerne un homme qui se trouvait à proximité.

L'état de l'immeuble a compliqué la tâche des enquêteurs qui estiment donc encore possible de découvrir d'autres corps. Les identités des personnes interpellées dans l'immeuble sont en cours de vérification. L'assaut aura duré environ sept heures et concerné trois appartements de l'immeuble.

Une opération qui a été permise selon François Molins par les "nombreuses investigations" menées "sans relâche" depuis vendredi par 830 policiers de l'antiterrorisme, et démontre que "l'enquête a considérablement progressé".

Le procureur de Paris a également apporté de nouvelles précisions sur la préparation et le déroulement des attaques de vendredi 13. Les trois véhicules loués en Belgique par les frères Abdeslam (Salah et Brahim) sont arrivés en région parisienne la veille "quasiment en convoi".

Trois hommes ont participé au massacre du Bataclan, trois aux fusillades devant des cafés et restaurants du 10e et 11e arrondissement, quatre se sont fait exploser près du Stade de France et boulevard Voltaire. Sept hommes sur ces 9 (Brahim Abdeslam aurait participé aux fusillades avant de se faire exploser Boulevard Voltaire) sont morts, cinq corps ont été identifiés. La question se pose donc sur l'identité des trois hommes restants et s'ils se trouvaient à Saint-Denis au moment de l'assaut ou s'il s'agissait encore d'une équipe distincte. "Sachez que les pouvoirs publics et le parquet de Paris restent totalement mobilisés", a conclu François Molins.

 

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