Attentat djihadiste déjoué à Rennes : une étudiante en "taqiya" à la recherche d'une kalachnikov
Une étudiante de 19 ans a été arrêtée mi-décembre dans l'Essonne, suspectée d'avoir planifier un attentat à Rennes. Cette jeune femme radicalisée a clairement revendiqué son appartenance à la mouvance djihadiste, ce que son comportement ne laissait pourtant en aucun cas deviner, révèle Le Point ce mercredi 10.
La jeune fille aurait en effet affirmé avoir pratiqué la "taqiya", c'est à dire enfreindre certaines règles de l'islam rigoriste publiquement afin de dissimuler sa radicalisation. Elle buvait par exemple de l'alcool et avait une vie sociale "normale". Elle n'avait donc jamais attiré l'attention des services antiterroristes. Inscrite à la Sorbonne, cette étudiante se serait radicalisée il y a environ 2 ans.
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Son activité sur Internet a cependant fini par la trahir. Elle aurait en effet cherché via la messagerie cryptée Telegram, prisée des recruteurs et des membres de l'Etat islamique, à se procurer un fusil d'assaut kalachnikov. L'une des dernières pièces nécessaires à l'exécution de son macabre projet à en croire les informations de l'hebdomadaire.
Elle avait en effet déjà rédigé son testament, retrouvé à son domicile d' Épinay-sous-Sénart par les enquêteurs de la DGSI (Direction générale des renseignements intérieurs) auxquels elle n'aurait rien caché de ses opinions et projets.
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Elle aurait ainsi déclaré vouloir viser les "lieux festifs" de Rennes, ville choisie en raison d'une présence policière jugée plus faible. Un projet qui, si l'on y ajoute la kalachnikov, rappelle les attentats de Paris le 13 novembre, dont la jeune fille se dirait "fière".
Selon un décompte dévoilé lundi 8 par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, 20 attentats ont été déjoués en France en 2017, soit sept de plus que le chiffre avancé début novembre à la sortie de l'Etat d'urgence. "Il n'y a pas de territoire, aujourd'hui, où on puisse dire que le risque est inexistant", avait déclaré le ministre.
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