Attentat à Paris - Khamzat Azimov : l'enquête cherche à établir son parcours de radicalisation
Khamzan Azimov, le terroriste qui a poignardé à mort une personne et en a blessé quatre autres avant d'être abattu samedi soir au cœur de Paris était-il radicalisé? Et si oui, à quel degré? Au lendemain des faits, la question reste encore sensible et les réponses floues.
Rapidement, la thèse d'un terroriste islamiste s'est confirmée. Daech a revendiqué l'attentat via son organe de presse, même s'il est difficile de savoir si l'Etat islamique a vraiment contribué à un moment donné à l'élaboration de l'attaque (ou s'il s'agit simplement d'une revendication "opportuniste").
Khamzan Azimov était, de plus, fiché S du fait de sa proximité avec l'époux d'une femme partie en Syrie. Enfin, le rapport par les témoins des mots "Allah Akbar" prononcés au cours de l'attaque accrédite la thèse d'une action mue par l'islamisme radical.
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Pourtant, d'après une information du Figaro, les hommes de la BRI qui ont mené ce matin une perquisition au domicile de l'assaillant n'ont découvert aucun élément pouvant accréditer la thèse de la radicalisation. Selon cette même source, les parents du terroriste qui ont été placés en garde à vue (comme un autre proche du jeune homme) sont "dépassés par la tournure des événements".
Plus troublant, selon une information de TF1, Khamzan Azimov a été entendu par les services anti-terroristes en avril. Il est probable que la nature de cette audition tourne autour de ses liens avec la personne suspecte, qui ont justifié sont fichage S. A l'issue de cette audition, le jeune homme avait été relâché. Il était également inscrit sur le FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste).
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Né en Tchétchénie en 1997, Khamzan Azimov est arrivé en France avec ses parents avant d'obtenir la nationalité française à l'adolescence en 2010. Il a grandi à Strasbourg dans un quartier où vit une importante communauté tchétchène et y a obtenu son bac en 2016. Il n'avait aucun antécédent judiciaire.
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