Attentats de Paris : 2 suspects identifiés par la DGSI
Muhammad U. et Adel H. étaient-ils "censés commettre l'attentat prévu le 13 novembre dernier dans le XVIIIe arrondissement de Paris, évoqué dans le communiqué de revendication de l'Etat islamique?" C'est la question que se pose une source policière de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui se demandent aussi si ces deux individus avaient prévu de faire des attaques dans un autre pays de l'Union Européenne, comme en Allemagne. Interpellés le 10 décembre dans un centre de réfugiés à Salzbourg (Autriche), Muhammad U. et Adel H. ont enfin été identifiés grâce au travail de la DGSI, a annoncé Le Monde ce mercredi 9 mars.
Muhammad U. -Pakistanais de 22 ans- qui se faisait appeler Faisal A, appartiendrait à deux groupes djihadistes pakistanais proches d'Al-Qaïda: le Lashkar-e-Jhangvi et le Lashkar-e-Toiba. Quant à Adel H. -Algérien de 28 ans- qui se faisait appeler Fozi B. ou Fozi A., aurait rejoint l'Etat Islamique en février 2015. Les deux hommes se seraient mélangés à un groupe de migrants sur l'île grecque Leros, où ils avaient été contrôlés et retenus pendant 25 jours pour possession de faux papiers. Comme l'indiquait Le Parisien en décembre, le coordinateur des attaques de Paris, Abdelhamid Abbaoud, se trouvait également sur l'île au même moment que les deux individus. Tout comme les kamikazes irakiens qui se sont fait explosés près du Stade de France le 13 novembre.
Coïncidence? Peut-être, sauf que les services de renseignement ont fait une découverte saillante: deux numéros composés par le téléphone d'Adel H. renverraient vers un numéro connu des enquêteurs, celui qui figurait sur un papier griffonné retrouvé dans la poche d'un des deux kamikazes Stade de France.
Pour le moment, les deux suspects se trouvent en détention provisoire en Autriche, où une procédure est ouverte. Le parquet autrichien avait expliqué en mi-février que les deux suspects nient avoir eu des "projets concrets d'attentats".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.