Béziers : un commandant de police se suicide avec son arme de service
On ignore encore ce qui a motivé ce geste de désespoir. Un policier d'une soixantaine d'années, commandant fonctionnel au commissariat de Béziers (Hérault), s'est suicidé chez lui à son domicile de Castelnau-le-Lez, jeudi 8. Il s'est donné la mort avec son arme de service dans la nuit de mercredi à jeudi vers 5h30 du matin.
Ce gradé est âgé de 61 ans selon le site Métropolitain qui souligne que la victime était estimée par les fonctionnaires de police biterrois et par sa hiérarchie. Une enquête est en cours a fait savoir le procureur de Béziers Christophe Barret. Le magistrat a également fait savoir qu'aucun élément ne faisait douter de la piste du suicide. Une autopsie a également été ordonnée. Elle sera pratiquée à l’institut médico-légal du CHU Lapeyronie de Montpellier.
Le sexagénaire travaillait depuis 2008 au commissariat de Béziers.
Voir aussi - Loire-Atlantique: un CRS se suicide d'une balle dans la tête
En 2017, au moins 65 membres des forces de l'ordre, dont 49 policiers, se sont suicidés. Une année noire pour la police et la gendarmerie. Pour lutter contre ce fléau l'ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait notamment mis en place un plan de prévention antisuicide en 2015.
Le taux de suicide chez les policiers est trois fois plus important que chez le reste de la population. Si les suicides sont souvent dus à des problèmes personnels, comme une séparation, les syndicats voient aussi l'impact de ce métier sur la vie personnelle des membres de forces de l'ordre. De plus avec l'état d'urgence, ceux-ci ont été très mobilisés ces dernières années.
A la mi-décembre, Gérard Collomb avait reçu les directeurs généraux de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la sécurité intérieure afin que ceux-ci présentent "une évaluation des mesures mises en oeuvre pour prévenir les suicides parmi les forces de l'ordre".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.