Bouligny : la bagarre programmée dérape, un jeune homme se fait brûler la verge à l'essence
L'agression a commencé sur les réseaux sociaux, elle s'est finie dans la vie réelle et aurait pu aboutir à la mort de la victime, qui en est ressorti gravement brûlée.
Un jeune homme d'une vingtaine d'années, et le père de sa petite amie comparaissait en effet mercredi 7 devant le tribunal correctionnel de Verdun pour avoir agressé un homme sur fond de dispute amoureuse. Et lui avoir, lors de l'attaque, brûlé les parties génitales.
Tout commence sur le réseau Snapchat. Le jeune accusé, Kevin Danieli, 24 ans, a des échanges vifs avec sa future victime via son mobile et les deux décident d'en découdre en se donnant rendez-vous le 28 janvier sur une place publique dans la commune de Bouligny, dans la Meuse.
Le prévenu habitant à Baroncourt, la commune adjacente à Bouligny, prend peur ne se sentant sans doute pas de taille à affronter l'autre homme. Il va donc voir le père de sa petite amie pour lui expliquer la situation. Ce dernier, au lieu de "calmer le jeu", décide de l'accompagner. Dans la voiture qui les emmène, une barre de fer et une bouteille remplie d'essence.
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Sur les lieux, la victime après un échange violent –la défense parlera même de coups– se retrouve aspergée d'essence et rapidement, ses vêtements prennent alors feu lui occasionnant de terribles brûlures à l'aine, à la verge et aux poignets.
A l'arrivée des gendarmes, la victime refusera pourtant d'être transportée à l'hôpital avant que l'état de ses blessures –ayant entraîné 20 jours d'ITT– ne l'oblige à se faire soigner. Il mentira d'ailleurs en assurant ne pas connaître ses agresseurs qui l'ont attaqué masqués. Les échanges de SMS permettront rapidement d'identifier les auteurs de l'attaque.
A l'audience, le substitut du procureur réclame 18 mois de prison ferme contre Kévin et trois mois contre le père de sa petite amie. Etonnamment, le tribunal est allé beaucoup plus loin que ces réquisitions. Le jeune agresseur écope de 30 mois ferme avec mandat de dépôt. Il part donc directement en détention. L'autre accusé, qui assurait ne pas savoir que son "gendre" s'était rendu à ce rendez-vous avec une bouteille d'essence est condamné à six mois de prison.
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