Côte d'Azur : enquête après la noyade de trois femmes dans une maison de retraite
Une information judiciaire va être ouverte pour éclaircir les circonstances qui ont conduit à la noyade de trois femmes dans une maison de retraite de Biot (Alpes-Maritimes) subitement envahie par les eaux le 3 octobre lors de violentes intempéries, a indiqué mercredi le parquet.
"L'ouverture d'une enquête contre X du chef d'homicides involontaires aura lieu dans les prochains jours", après la clôture de l'enquête réalisée par les gendarmes, a indiqué à l'AFP le procureur de Grasse Georges Gutierrez , confirmant une information de la radio France Bleu Azur.
Samedi 3 octobre, une vague d'eau et de boue avait déferlé dans un vallon et envahi par toutes les ouvertures le rez-de-chaussée de la maison de retraite du Clos Saint-Grégoire, au pied du village médiéval de Biot. L'établissement est proche d'un canal d'évacuation des eaux de pluie. Une vingtaine de pensionnaires avaient été évacués du rez-de-chaussée par deux salariées, mais trois femmes, âgées de 82, 91 et 94 ans, avaient péri noyées.
Un juge d'instruction va devoir déterminer si la maison de retraite, qui avait déjà connu un problème d'inondation dans le passé, avait bien pris toutes les précautions nécessaires, précise le procureur de Grasse. La topographie de la zone jouxtant immédiatement l'établissement sera également examinée de près dans le cadre de cette enquête contradictoire.
Le bilan du déluge meurtrier qui s'était abattu en un soir sur la Côte d'Azur avait atteint au total 20 morts. Non loin de la maison de retraite, une Britannique de 62 ans s'était noyée dans un camping d'Antibes, totalement dévasté par la crue subite de la Brague, un fleuve côtier.
Le plus lourd tribut avait été payé par la commune de Mandelieu-la-Napoule (ouest du département), où les secours avaient retrouvé les corps de huit personnes dans les parkings souterrains de plusieurs résidences proches. Les victimes étaient allées récupérer leur véhicule.
L'orage, particulièrement intense et localisé sur une étroite bande côtière urbanisée, avait en outre fait de très lourds dégâts matériels à l'ouest du département, d'Antibes à Mandelieu-la-Napoule.
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