Crash de l'A321 en Egypte : ce que l'on sait
L'enquête se poursuit au lendemain du crash de l'A321 dans le Sinaï en Egypte, qui a fait 224 morts, parmi lesquels une vingtaine d'enfants.
> L'enquête doit déterminer s'il s'agit d'un attentat
Alors que des enquêteurs français et allemands sont sur place comme le prévoit le protocole lorsqu'il s'agit d'un appareil Airbus, des experts internationaux tentent de comprendre les circonstances de l'accident aérien et surtout de définir si oui ou non, l'Etat islamique est impliqué.
Le groupe terroriste a en effet revendiqué le crash sur son compte Twitter peu après la catastrophe, indiquant qu'il s'agissait de représailles suite aux bombardements russes en Syrie.
Si l'hypothèse selon laquelle l'appareil aurait été touché en plein vol par un missile de l'Etat islamique a été écartée à cause de l'altitude élevée à laquelle il volait, les théories d'un éventuel sabotage ou de la présence d'un kamikaze à bord restent à vérifier.
Selon les derniers éléments en effet, l'appareil se serait disloqué en vol, éparpillant ainsi les corps des victimes et les débris de l'avion dans un rayon de 15km. Une nouvelle révélation qui relance la thèse de l'attentat, même si les enquêteurs ne veulent confirmer aucun scénario avant d'être complètement sûrs.
Les deux boites noires de l'appareil ont par ailleurs été retrouvées parmi les débris et seront prochainement analysées. L'une permettra de découvrir les paramètres du vol, tandis que la seconde dévoilera les communications enregistrées à l'intérieur du cockpit avant l'impact.
> Jour de deuil national en Russie
Une enquête a également été ouverte en Russie et les locaux du tour opérateur ont été perquisitionnés. Celui-ci n'est par ailleurs plus autorisé à vendre des voyages pour le moment, de même que la compagnie aérienne a été sommé d'interrompre ses vols jusqu'à ce que les causes du crash soient élucidées. Dans un communiqué, celle-ci a affirmé que l'A321 avait subi un contrôle technique complet en 2014 et que son pilote avait 12.000 heures de vol à son actif.
Une journée de deuil national a également été décrétée par Vladimir Poutine en Russie ce dimanche: les drapeaux sont donc en berne sur les bâtiments officiels et les programmes de divertissement ont été annulés pour la journée par respect pour les familles. Des milliers de personnes se sont réunies devant l'aéroport de Saint-Pétersbourg où aurait dû atterrir l'avion, pour un ultime hommage. Des centaines de fleurs, de bougies et de lettres de condoléances ont été déposées devant le terminal d'où auraient dû arriver les passagers.
L'Airbus 321 parti de Charm el-Cheikh le 31 octobre, à 5h51 heure locale (4h51 à Paris) devait atterrir à Saint-Pétersbourg dans la journée, mais s'est écrasé dans une zone montagneuse du Sinaï. Le contact avec l'appareil avait été perdu après 23 minutes de vol.
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